Gestion des catastrophes : la Banque mondiale approuve un financement d’un milliard de dirhams pour le Maroc

La Banque mondiale a approuvé un financement supplémentaire de 100 millions de dollars (un milliard de dirhams) pour aider le Maroc à renforcer sa capacité à résister à l’impact des catastrophes naturelles.

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En 2016, de fortes intempéries à Tanger avaient provoqué des inondations.

Selon un communiqué publié le 11 juin par la Banque mondiale, l’institution financière a approuvé un financement supplémentaire de 100 millions de dollars (un milliard de dirhams) pour aider le Maroc à mieux faire face aux répercussions des catastrophes naturelles.

Ce financement, dans le cadre de la continuité du programme existant de gestion intégrée des risques de catastrophes (GRC) et de résilience d’un montant de 200 millions de dollars, vise à améliorer la capacité institutionnelle du pays en matière de gestion des risques de catastrophes et d’investissements dans la réduction des risques, précise le communiqué.

“En protégeant sa population et son économie contre les aléas naturels, le Maroc pourrait économiser plus de 800 millions de dollars par an, indique Jesko Hentschel, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb. Compte tenu de sa vulnérabilité aux menaces climatiques, il est essentiel que le Maroc investisse dans l’amélioration de sa résilience face aux risques de catastrophe naturelle. Ce financement permettra de poursuivre le programme de gestion des risques de catastrophe, qui est axé sur les résultats, avec l’objectif de protéger les populations les plus vulnérables du pays.”

Vers une meilleure gestion

Au cours de la dernière décennie, le Maroc a amélioré son cadre institutionnel, politique et d’investissement pour mieux gérer les risques de catastrophe. Afin d’améliorer également sa résilience financière, le pays a créé un fonds de solidarité visant à atténuer l’impact financier des catastrophes naturelles sur les ménages et les entreprises et à concevoir une palette d’instruments pour réduire sa vulnérabilité financière aux risques.

“L’objectif de cette nouvelle opération est de renforcer l’impact des investissements dans la réduction des risques, ainsi que le suivi et l’évaluation de ces investissements, explique Philipp Petermann, spécialiste de la gestion des risques de catastrophe et chef d’équipe du projet. Le programme accélérera les résultats sur le terrain en s’appuyant sur les réformes déjà mises en œuvre par le royaume avec l’appui de la Banque mondiale. Il s’attachera également à promouvoir une gestion des risques de catastrophe qui tient compte des enjeux en matière de genre et d’égalité hommes-femmes.”

Vers une résilience climatique

Le programme initial a déjà contribué à renforcer la résilience du pays aux catastrophes naturelles. Il a notamment permis de transformer un fonds d’intervention d’urgence en cas de catastrophe en un fonds national de résilience qui cofinance actuellement plus de 150 investissements stratégiques visant à réduire les risques climatiques, allant des infrastructures de protection contre les inondations aux systèmes d’alerte précoce, en passant par la cartographie des risques et le renforcement des capacités.

Le programme initial a également soutenu une stratégie nationale de gestion des risques de catastrophe, autre pas en avant dans le renforcement du cadre institutionnel marocain régissant la gestion des risques de catastrophe.

Au cours des dernières années, la Banque mondiale a renforcé son appui au Maroc en matière de gestion des risques de catastrophe, notamment sous la forme d’une aide financière et de conseils techniques spécialisés. Une ligne de crédit conditionnelle en cas de catastrophe, approuvée en 2019, a été intégralement décaissée en avril 2020 pour aider le gouvernement marocain à faire face à la crise du Covid-19.