Pas de vendeurs ambulants, d’hommes d’affaires en costumes, d’enfants flânant après l’école… Ce mercredi soir de novembre à Cocody, quartier privilégié d’Abidjan, les trottoirs sont inhabituellement déserts. Depuis les élections présidentielles du samedi 31 octobre, de nombreux habitants de la capitale ivoirienne vivent relativement cloîtrés tandis que les camions de CRS patrouillent toujours dans les rues. Tous ont la même crainte de voir les violences de la crise post-électorale de 2010-2011 se reproduire. Depuis la proclamation des résultats provisoires mardi, à l’aube, par la Commission électorale indépendante (CEI), donnant le président sortant Alassane Dramane Ouattara (ADO) gagnant, les évènements se sont vite enchaînés. Le score annoncé est de 94,27% des voix au premier tour (contre 1,99% pour le candidat indépendant…