La nouvelle est tombée courant juillet. Comme attendu, Mohammed VI a décidé, en raison du contexte de la crise sanitaire, d’annuler la fête du trône, d’ordinaire point d’orgue du protocole royal. Cette cérémonie d’allégeance (la bey’a), qui met au centre le rapport entre le souverain et la population, concentre nombre d’ingrédients liés à la “culture de la cour”. Mais annulation ou pas, le protocole continue de se perpétuer, à la fois fascinant et effrayant. “Historiquement, il faut avoir à l’esprit que le Maroc depuis 20 siècles n’a connu qu’une institution: la monarchie. Mais c’est sous les Saadiens (1554-1636) et les Alaouites (depuis 1668) que le protocole royal trouve une accélération”
Un ensemble de rites nimbés de mystère,…