Le cinéma est une passion pour moi, elle est onéreuse et elle ne me rapporte rien. Peut-être que je serai le premier à fermer trois salles d’un coup si je continue à perdre de l’argent. C’est un secteur en détresse qui est en voie d’extinction”, se désole Hassan Belkady, propriétaire des Cinéma ABC, Ritz et Rif à Casablanca. Pour lui comme pour d’autres professionnels du secteur, la crise économique liée à la pandémie de Covid-19 est un coup de massue porté à un secteur déjà fragile. “La chambre marocaine des exploitants de salles de cinéma a sollicité des aides de l’État, du ministère de la Jeunesse et des Sports, de la Culture, et du Centre cinématographique marocain (CCM). Pour l’instant, on n’a pas reçu de réponses. On ne sait pas quand on va pouvoir rouvrir, et même si on rouvre, comment cela va-t-il se passer ?”, s’interroge l’exploitant. “Imaginez que vous alliez…