Ouahbi : “Ces gens qu’on tabassait quand ils faisaient grève, nous les sollicitons aujourd’hui pour nous soigner”

Extraits de l’allocution d’Abdellatif Ouahbi, député et secrétaire général du PAM de l’opposition, lors de la réunion de la commission des Finances et du développement économique, consacrée au projet de décret-loi relatif au dépassement des seuils de financements extérieurs.

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Le secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi.

“Les institutions jouent leur rôle, ce n’est pas le moment de critiquer. Comment sortir le pays de cette crise ?  L’État décide vite, ce qui nous a évité les scénarios espagnol et français. Le confinement s’est relâché dernièrement. Comment faire pour augmenter le niveau de conscience ?”

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“Le fonds spécial Covid-19 est important, l’État doit préserver le tissu économique, on n’en est pas au calcul et au contrôle. Le fonds est doté de 33 milliards, mais il faut une deuxième vague de sollicitations, il faut aussi encourager le made in Morocco pour préserver les avoirs extérieurs dont on aura besoin.”

“Nous allons nous endetter pour consommer, pas pour investir. La pression financière prendra deux ans pour être épongée. Nous avons accepté le déplafonnement de l’endettement avec amertume, mais les besoins sont importants par temps de crise. Le moment l’impose. La portée nationale et la responsabilité nous obligent à accepter le décret-loi pour sortir de l’ornière. Je suis convaincu qu’on triomphera de ce mal.”

“L’État doit accorder plus d’importance aux services sanitaires, la santé doit devenir un domaine de souveraineté. Demain, si la France veut faire fabriquer des médicaments en Chine, il lui sera impossible de le faire. Il faut investir massivement dans ce domaine, le contribuable ne peut accepter de ne pas se faire soigner quand il en a besoin, regardez le cas des Américains, la santé est devenue comme l’air qu’on respire. L’économie sanitaire est devenue cruciale dans le monde.”

“Je salue les autorités et le personnel soignant, ces gens qu’on tabassait quand ils faisaient grève, nous les sollicitons aujourd’hui pour nous soigner.”