Lorsque le traité du protectorat est signé ce samedi 30 mars 1912 à Fès, capitale spirituelle et séculaire, le coup de grâce est donné au Maroc, empire chérifien indépendant depuis plus d’un millénaire. A l’évidence, le paraphe n’est que la concrétisation d’un processus débuté un demi-siècle plus tôt avec la politique de la porte ouverte, de l’exterritorialité des étrangers, de la protection consulaire et de toute une ribambelle de mesures socio-économiques imposées au Maroc par les puissances européennes. En réalité, ce sont les banquiers français qui ont mis le pays aux abois. Plus qu’une soumission militaire, c’est une asphyxie financière qui a abouti au protectorat. Car, pour Paris, le Maroc est un eldorado économique et financier. Article publié dans le numéro 769 de TelQuel paru le 16 juin 2017
La toute-puissance des financiers
C’est sous le règne de Moulay Abdelaziz…