Entre le PPS et Anas Doukkali, le divorce est sur le point d'être consommé

Débarqué du ministère de la Santé, Anas Doukkali s'apprête également a perdre sa place au sein du Parti du progrès et du socialisme (PPS). Une décision prise le 23 octobre par le bureau politique qui a publié un communiqué, sans citer de nom.

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Anas Doukkali, ex-ministre de la Santé, ex-PPS ? Crédit: Tniouni/TELQUEL

Depuis le passage dans l’opposition du Parti du progrès et du socialisme (PPS), le sort d’Anas Doukkali fait l’objet de spéculations. A la veille d’un remaniement ministériel, l’ex-ministre de la Santé s’était opposé au retrait de la coalition gouvernementale, lors d’une réunion épique du comité central. Trois jours après la réunion du comité central, il réunissait la presse au siège de son ministère pour annoncer sa démission du bureau politique. Evoquant un vote “vicié” et un secrétaire général responsable “d’un climat de peur”, l’ex-ministre confiait à Médias24 : “Ma démission ne veut pas dire que je quitte le PPS, bien au contraire.

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Ce 23 octobre, un communiqué du bureau politique de la formation socialiste dit avoir “délibéré sur plusieurs autres dossiers liés à la vie interne du parti et pris les mesures nécessaires à cet égard”. Sans préciser de nom, cette annonce fait référence à la décision de la même instance, datée du 6 octobre, de prendre “une série de mesures disciplinaires” contre les agissements “infantiles et inacceptables” de certains membres du comité central lors de la session extraordinaire.

Contacté, le secrétaire général du parti, Nabil Benabdallah, cultive le flou. “C’est un détail, dans le sens où il [Anas Doukkali, NDLR] vous préoccupe plus qu’il ne nous préoccupe. Lundi, vous aurez le fin mot de l’histoire”, annonce le secrétaire général du PPS, indiquant que l’ancien ministre de la Santé sera notifié le 28 octobre de la décision prise par le bureau politique.

Une source interne du parti au livre contactée par TelQuel nous confirme que la décision d’évincer Doukkali a été prise après l’expiration d’un “ultimatum” que le bureau politique lui avait imposé. En effet, des excuses étaient attendues par les principaux concernés suite à des “accusations graves proférées à l’encontre du parti dans des médias publics”, nous expliquait le secrétaire général du PPS, qui s’attendait à des excuses publiques “pour réparer le tort et les dommages”.

 

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