Malgré le remaniement, les clashs entre PJD et RNI persistent

Alors que le roi Mohammed VI appelait dans son discours prononcé devant le Parlement le 11 octobre à plus de “responsabilité et de sérieux” de la part des partis politiques, la rivalité entre le PJD et le RNI reprend de plus belle.

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Aziz Akhannouch et Saâd Eddine El Othmani. Crédit: Tniouni/TelQuel

Lors de l’ouverture du Parlement, le 11 octobre dernier, le roi Mohammed VI exhortait les élus à marquer cette année législative du “sceau de la responsabilité et du sérieux, d’autant plus qu’elle a “la particularité d’être éloignée du temps des élections, généralement ponctué de tensions”. Sauf que les partis politiques, notamment le PJD et le RNI, ne semblent pas l’entendre pas de cette oreille.

Au lendemain du discours royal, le chef du gouvernement Saâd Eddine El Othmani n’a pas tari d’éloges envers son nouveau ministre de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle, Mohamed Amekraz. Lors d’une rencontre interne du PJD tenue le 12 octobre, le secrétaire général du parti à la lampe qualifiait la nomination du leader de la Chabiba de “miracle inédit”.

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Le PJD fait toujours la surprise et nous sommes fiers qu’Amekraz devienne ministre, soutenu par Sa Majesté”, se félicite-t-il. Et d’insister, selon plusieurs médias : “Certains ont dit qu’ils allaient pousser les jeunes aux hautes fonctions de l’Etat mais nous, sans l’affirmer, nous l’avons fait.” Une allusion à peine voilée à Aziz Akhannouch, qui promettait le 20 septembre dernier à Agadir aux jeunes de son parti que “la jeunesse aurait la priorité dans le gouvernement” si le RNI gagnait le scrutin de 2021.

La réaction du RNI ne s’est pas fait attendre. Depuis Francfort en marge du congrès des jeunes de son parti, Aziz Akhannouch regrette que ces propos soient tenus “le lendemain du discours royal devant le Parlement, dans lequel le souverain nous appelle à mettre de côté les calculs politiques, les scrutins étant loin, et à travailler”, rapporte le site le360.ma.Alors que le discours royal tourne toujours sur les écrans de télévision, El Othmani s’est déjà mis à faire du parasitage”, a déploré le président du RNI.

Durant cette même intervention, le patron du parti à la colombe poursuit : “[El Othmani] n’a pas hésité à se moquer de nous, affirmant qu’un parti politique, le nôtre en l’occurrence, avait promis d’intégrer les jeunes [dans le gouvernement], mais que c’est resté lettre morte. A lui nous répondons : nous sommes vos partenaires dans l’actuelle majorité. Nous avons été des hommes dans la constitution de ce gouvernement. Qu’est ce que vous nous cherchez ?”, s’interroge-t-il avant de conseiller au chef du gouvernement de “préserver sa majorité”.

 

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