Demande de liberté provisoire suspendue jusqu’au 19, audience reportée au 23 septembre

La décision sur la nouvelle demande de liberté provisoire formulée par les avocats de Hajar Raissouni le 16 septembre lors d’une seconde audience, a été mise en suspens jusqu’au 19 septembre. L’audience est quant à elle reportée au 23 septembre.

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Tniouni/TelQuel

Hajar Raissouni, journaliste de 28 poursuivie avec son compagnon pour “avortement illégal” et “relations sexuelles hors mariage”, restera en détention au moins jusqu’au 19 septembre. C’est à cette date que le juge du tribunal de première instance de Rabat se prononcera sur la nouvelle demande de remise en liberté formulée par ses avocats, au cours d’une nouvelle audience ce lundi 16 septembre.

L’audience avait démarrée à 14h, alors que devant le tribunal, comme pour la précédente audience, se tenait un sit-in. Un journaliste de TelQuel a noté la présence d’une cinquantaine de manifestants, militants des droits de l’Homme et journalistes, demandant la libération de Hajar Raissouni et l’abrogation des lois pénalisant l’avortement.

L’audience qui s’est ouverte dans la salle 1 du tribunal, a été rapidement suspendue pour cause de problèmes techniques : les micros ne fonctionnaient pas. L’audience a repris à 15 heures dans la salle 2. Avant l’interruption, le bâtonnier Abderrahman Benamrou avait eu le temps de demander au juge d’invalider, pour vices de procédure, les procès-verbaux de police et le rapport médical versé au dossier.

Les autres avocats du comité de défense ont par la suite demandé l’annulation de toutes les poursuites et la libération de Hajar Raissouni ainsi que des quatre autres prévenus – son fiancé, le médecin accusé d’avoir pratiqué l’acte, sa secrétaire et son assistant-infirmier. Les avocats ont plaidé le non-respect de la procédure pénale au cours de leur arrestation le 31 aout.

Les avocats contestent notamment le flagrant délit. Selon Me Nouidi, l’arrestation de Hajar Raissouni s’est en effet déroulée sur le boulevard, en public, et non dans la clinique. “Il n’existe aucun procès-verbal dans lequel Hajar Raissouni reconnaît l’avortement. Seul un PV de la police judiciaire qu’elle a refusé de signer parle d’avortement. Il ne peut donc être pris en considération”, a-t-il plaidé.

L’audience sur le fond a été reportée au 23 septembre.

 

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