Le PPS appelle à la libération des prévenus

Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) appelle à la libération des personnes poursuivies dans le cadre de l’affaire de la journaliste Hajar Raissouni. Les camarades de Nabil Benabdellah appellent également à une révision radicale des dispositions du Code pénal relatives à l'avortement.

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Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS, lors d'une réunion du comité central du parti en octobre 2018. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Au lendemain de l’ouverture du procès de la journaliste Hajar Raissouni, les réactions fusent. Après la sortie médiatique d’Abdelilah Benkirane et la tribune de l’élue PJD Amina Mae El Ainine, c’est au tour du Parti du progrès et du socialisme (PPS) de réagir. Réuni le 10 septembre, le bureau politique de la formation au livre  a appelé à la “libération des prévenus” (la journaliste et son fiancé, le médecin, sa secrétaire et l’infirmier), invoquant la présomption d’innocence.

La formation dirigée par Nabil Benabdellah appelle en outre à une révision radicale des dispositions relatives à l’avortement figurant dans le Code pénal dont la révision est prévue à la rentrée. Le parti au livre espère que cette révision prendra “en considération les progrès importants réalisés par notre pays dans le système juridique, imprégné par les droits humains dans leur globalité”.

Pour rappel, le PPS a présenté une proposition de loi relative à l’avortement à la Chambre des représentants au mois d’avril 2018. Le texte, présenté par la députée et gynécologue Touria Skalli, a ensuite été présenté devant la commission des secteurs sociaux avant les vacances parlementaires de l’été 2018.

Alors que le texte devait être discuté à la rentrée parlementaire suivante, la proposition de loi a été retirée de cette commission traitant des questions relatives à la Santé pour être transmise à “ la commission de la justice, ce qui retarde considérablement l’examen du texte, potentiellement de plusieurs années”, nous confiait alors la députée.

Hajar Raissouni est toujours poursuivie en détention pour “avortement illégal” et “relations sexuelles extraconjugales”. La journaliste de 28 ans, qui est par ailleurs la nièce d’Ahmed Raissouni, président de l’Union internationale des oulémas, et ancien président du Mouvement unicité et réforme (MUR, matrice idéologique du PJD), a vu son procès repoussé au 16 septembre à l’issue d’une première audience tenue ce lundi.

Sa demande de remise en liberté, après 10 jours d’incarcération, a été refusée par le juge.