Remaniement: les discussions en stand-by en attendant un signal du palais

Plus d’un mois après le discours du trône, le chef du gouvernement a soumis au roi Mohammed VI un rapport sur le premier round des négociations autour du prochain remaniement. Selon une source au sein de la majorité, la reprise des tractations est suspendue à une réponse du palais.

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Selon TelQuel Arabi, qui cite une source au sein du secrétariat général du PJD, le chef du gouvernement a remis un rapport au Palais. Dans ce dernier, Saad Eddine El Othmani aborde la question de la méthodologie à employer pour le remaniement réclamé par le roi Mohammed VI lors de son discours prononcé le 29 juillet.

Selon cette même source, El Othmani est prêt à débuter un deuxième round de tractations avec les partis de la coalition gouvernementale. Toutefois, selon une source proche du dossier, le chef du gouvernement ne souhaiterait pas débuter ce nouveau tour de discussions sans avoir obtenu un assentiment venu du palais.

Contactée par TelQuel Arabi, une source au sein du PJD a également affirmé que le parti dirigé par Saad Eddine El Othmani n’a discuté “d’aucun nom” ni de l’attribution des portefeuilles lors d’une réunion du secrétariat général du parti de la lampe tenue le 26 août . “La seule décision prise jusqu’à maintenant et qui encadre les actions du chef du gouvernement est que les tractations soient faites avec les six partis de la majorité”, indique la même source.

Il n’y a aucune intention d’exclure un quelconque parti. Mais il se peut qu’un parti soit retiré de la coalition gouvernementale au fil des négociations. Et là, le chef du gouvernement a le pouvoir d’écarter un parti politique si ce dernier, à titre d’exemple, refuse de réduire le nombre de ses ministres le représentant au gouvernement”, précise encore cet interlocuteur, alors qu’il se murmure au sein de la majorité que le PPS est sur le départ.

Nabil Benabdallah, secrétaire général du parti au livre affirme à Telquel Arabi que la “méthodologie mise en œuvre pour ce remaniement” était le seul sujet  discuté lors d’une  réunion avec le chef du gouvernement. Il précise qu’El Othmani n’a pas abordé “de manière directe ou implicite son intention de réduire le nombre des partis du gouvernement”.

Tout le contraire du premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, qui lors d’une conférence de presse tenue en marge du 60e anniversaire de sa formation, affirmait que le “gouvernement El Othmani est lourd politiquement et numériquement”.