La loi-cadre sur l’enseignement à peine publiée dans le Bulletin officiel, voici que l’actualité met sur la table un autre sujet brûlant : l’éducation sexuelle à l’école. Un débat que le gouvernement El Othmani a initié en adoptant, de façon surprenante, le projet de loi n° 58.19 relatif au “Pacte des droits de l’enfant dans l’islam”.
La polémique suscitée par l’adoption de ce texte fait ressurgir un dossier vieux de quatorze ans, faisant référence à un covenant adopté par les pays membres de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) en 2005. Ce serpent de mer sur lequel l’enseignement marocain a, peu ou prou, choisi de fermer les yeux, charrie à présent une question essentielle : comment aborder la sexualité avec les plus jeunes ?
Le Pacte, lui, ne s’embarrasse pas de questions. Dans son article 12, alinéa 13, il plaide pour “le droit de l’enfant approchant de la puberté d’avoir une culture sexuelle saine qui discerne le licite et l’illicite”. Deux lignes et une mention religieuse qui peinent à convaincre une partie des acteurs de la société civile, inquiète de voir apposé...