Avec Franz Ferdinand et Calypso Rose, Jazzablanca démarre fort

Le début de la 14e édition du festival Jazzablanca(2 au 7 juillet) tient ses promesses. En ouverture, le public a été béni par le rock indie messianique de Franz Ferdinand, puis a communié le deuxième jour sur le calypso caribéen de Calypso Rose.

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Image d'illustration. Crédit: Yassine Toumi

Un sans-faute musical pour le deux premier jours de l’édition 2019 du festival Jazzablanca. D’abord avec Franz Ferdinand. Le quintuple écossais a électrisé la scène d’Anfa en ouverture du festival. Et si au début du concert, les nombreux spectateurs étaient sagement  assis sur leur siège (non mais allo!?), le groupe british a vite remédié à la situation. Des premiers rangs au fond de la scène, ça sautait dans tous les sens sur Glimpse of Love de leur dernier album Always Ascending (2018)Ulysses ou Lucid Dreams de leur troisième (et meilleur) album Tonight: Franz Ferdinand (2009) ou encore This Fire du premier album du groupe : Franz Ferdinand (2004).

Franz FerdinandCrédit: Yassine Toumi

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Dans la peau d’un poète élégant et tourmenté, le vocal et guitariste du groupe Alex Kapranos a livré une performance démentielle à mi-chemin entre les prestations habitées et post-punk de Ian Curtis de Joy Division et celles langoureuses de Mick Jagger des Rolling Stones. La lumière était l’autre point impressionnant de la performance de Franz Ferdinand. Mention spéciale au concepteur lumière de Franz Ferdinand qui a réussi à mettre en valeur le son à travers la lumière.

Calypso RoseCrédit: Yassine Toumi

Le deuxième jour, la chanteuse Calypso Rose qui nous vient de Trinidad et Tobago a apporté un vent de fraîcheur sur la scène principale du festival. Comparé avec le premier jour, il y a avait moins de monde, mais une ambiance chaleureuse. Du haut de ses 80 printemps, la chanteuse caribéenne a conquis par sa générosité et sa gaieté lyrique. Elle a de l’humour, du caractère et une belle énergie, à en revendre. Au-delà de sa musique solaire – elle a chanté des morceaux récents comme Leave me alone et d’autres plus anciens comme Fire In Me Wire -, Calypso Rose nous a gratifié de pas de danses lancinantes et même d’un twerk. Elle a aussi ponctué sa performance, par des bribes d’histoires, sur les femmes fortes, l’hédonisme féministe ou encore sur la déportation de ses ancêtres, arrachés de leurs terres natales puis réduits en esclavage. Mention spéciale pour les musiciens de la chanteuse, qui ont assuré pendant que Calypso Rose prenait des petites pauses…

Echauffés par ces deux concerts sensationnels, c’est avec impatience qu’on attend la suite du programme, et notamment le british band Metronomy programmé le 5 juillet, le DJ français Guts prévu les 4 et 5 juillet et le jazzman Maceo Parker qui se produira le 6 juillet.

Calypso RoseCrédit: Yassine Toumi