Les doyens prévoient des rattrapages en septembre

Lors d'une réunion le 1er juillet entre doyens des facultés de médecine, le report des examens de rattrapages en septembre a été acté. Un projet d'accord serait également en cours entre gouvernement et représentants des étudiants.

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Marche des étudiants en médecine, en juin 2019. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Après une réunion tenue le 1er juillet, les doyens des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire du Maroc se sont accordés pour reporter les examens de rattrapages des étudiants en médecine, initialement prévus début juillet. Ces examens se tiendront au mois de septembre pour les étudiants civils, militaires, étrangers, comme l’indique une publication sur Facebook de Mohamed Adnaoui, doyen de la Faculté de médecine de Rabat, repérée par Médias24.

Sauver l’année

Cependant, cette information reste, pour certains professionnels, de l’ordre de l’officieux sachant qu’aucun document officiel n’a été publié sur le sujet. “Les doyens de chaque université doivent rassembler un conseil de la faculté pour établir le nouveau calendrier des examens. Jusqu’ici, nous n’avons pas été informés d’un changement officiel, nous explique, par exemple, un professeur de l’Université de Marrakech.

Le report des examens est cependant confirmé par Hamza Karmane, membre de la Commission nationale des étudiants en médecine (CNEM). Aux Inspirations Eco, il explique que “cette action de reporter la date des rattrapages et de relancer le discours révèle la bonne volonté du gouvernement pour trouver un accord. Une solution devrait bientôt être proposée nous permettant de voir ce qui va suivre”.

Les étudiants n’ont pour l’heure pas annoncé s’ils se rendraient ou non à ces examens. Contactés par TelQuel, les représentants de la CNEM n’ont pas donné suite à nos sollicitations.

Nous avions demandé au gouvernement lors du rendez-vous avec le chef du gouvernement et Mustapha Ramid, mais il n’y a pas encore d’écrit officiel. Concernant les propositions gouvernementales pour répondre aux revendications des étudiants sur le concours du résidanat, il n’y a pas d’écrit officiel non plus”, nous indique un professeur de la faculté de médecine de Casablanca, soulignant que “l’objectif est de sauver l’année”.

Un projet d’accord dans les tuyaux?

Reste qu’aucune communication n’a été faite sur le fond du dossier : les revendications des étudiants en médecine des universités publiques concernant la 6e année en médecine dentaire et l’ouverture du concours du résidanat public aux étudiants des facultés privées.

Cependant, selon Médias24, “à l’issue de quatre réunions de médiation avec les représentants des étudiants, le ministère de l’Intérieur a chargé une commission interministérielle de préparer un projet d’accord avec les représentants des étudiants et des enseignants” qui comprend “des représentants du Secrétariat général du gouvernement et des départements de la Santé, de l’Enseignement supérieur et des Finances”.

Contactés par TelQuel, des cadres du ministère de l’Enseignement supérieur ont indiqué ne pas être informés de l’existence de cette commission.

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Les étudiants en médecine des facultés publiques ont entamé un mouvement de boycott des cours depuis le 25 mars dernier. Ce mouvement s’était durci courant du mois de mai et juin en raison d’un cahier revendicatif non rempli. Après diverses négociations avortées entre étudiants et ministères de l’Education et de la Santé, la communauté étudiante avait décidé le 10 juin de boycotter leurs examens de fin d’année, faisant planer le spectre d’une année blanche. Le ministère de l’Intérieur était alors intervenu, à la demande de Saaïd Amzazi, selon l’intéressé, en intercédant auprès des parents des étudiants boycotteurs via les moqadems et autres agents d’autorité.

Le 20 juin, le ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme, Mustapha Ramid avait rencontré des représentants des étudiants et des professeurs pour tenter de trouver une sortie de crise au boycott des étudiants en médecine. Le ministre PJD avait demandé aux étudiants d’accepter les propositions du gouvernement et de regagner les amphithéâtres. Il suggérait l’organisation de cours durant la période estivale afin de permettre la tenue d’examens au mois de septembre.