La musique gnaoua c’est le blues du Maroc”, nous lance le maâlem Majid Bekkas, rencontré le dernier jour du Festival Gnaoua et musiques du monde à Dar Souiri, après une séance d’hommage au pianiste américain de jazz Randy Weston. Le plus internationalisé des maîtres gnaouas du Maroc, multi-instrumentiste, compositeur, ancien professeur de guitare, co-directeur artistique du festival Jazz au Chellah, est surtout un adepte des fusions de cette musique avec les sonorités afro-américaines. “Gnaoua est une culture très ancienne et très ancrée en Afrique. Pour nous Marocains, très attachés à la sauvegarde de notre culture, nous nous devons de la valoriser. C’est important. La ville d’Essaouira va être aussi davantage mise en valeur parce qu’elle est très attachée à cette musique”, relève celui qui, deux jours plus tôt, s’est illustré en concert sur la place Moulay El Hassan, avec sa formation…