Les médecins grévistes de Casablanca annoncent une marche nationale

Rubans noirs, sit-in, grève, marche nationale… la section de Casablanca de la Commission nationale des médecins internes et résidents réitère son soutien aux étudiants en médecine.

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Suite au mouvement de boycott des étudiants médecins, certains parents d'étudiants ont reçu la visite du Moqadem pour raisonner leurs enfants. Crédit: Tniouni

Dans un communiqué publié ce lundi la section casablancaise de la Commission nationale des médecins internes et résidents (CNMIR) rejette “toutes les formes d’intimidation menées par les autorités concernées à l’encontre des étudiants et des médecins”. Le même jour, la Commission nationale des étudiants en médecine (CNEM) tenait une conférence de presse organisée à Rabat.

Pressions sur les parents

Pour rappel, suite au mouvement de boycott des examens de fin d’année observé par les étudiants en médecine, des parents d’étudiants ont été approchés dans la journée du 12 juin par des moqaddems. Ces derniers les ont notamment interrogés sur les orientations politiques de leurs enfants. Certains parents ont même été convoqués à la wilaya.

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Les médecins annoncent également la tenue d’un sit-in, le 20 juin à 10h au sein du CHU Ibn Rochd de Casablanca, en marge de l’assemblée générale de la CNEM pour statuer sur le boycott des examens de rattrapage. Sans préciser de date, la section casablancaise de la CNMIR annonce en outre la tenue d’une journée de grève, en invitant tous ses membres à prendre part à la prochaine marche nationale prévue à Rabat.

En cas de désaccord entre les étudiants et les autorités concernées, les médecins internes et résidents de Casablanca comptent boycotter la surveillance des examens de rattrapage et le concours d’accès en faculté de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire prévu les 18 et 19 juillet. D’ici là, ils porteront des rubans noirs durant leur travail quotidien.

Marrakech a cessé le boycott

Si les professeurs de Casablanca semblent toujours engagés dans ce mouvement de contestation entamé en mars dernier par les étudiants, les médecins de Marrakech ont, eux, stoppé leur soutien au mouvement. Alors que l’un des leurs avait été suspendu par le ministère de l’Enseignement supérieur, le bureau de Marrakech du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP)  a annoncé le 14 juin dernier sa décision de “suspendre le boycott de toutes les activités pédagogiques et administratives à la faculté, parmi lesquelles les examens des étudiants, les examens de spécialités, la soutenance des thèses… et ce à partir du lundi 17 juin 2019”.

Une décision qui fait suite à “la réaction positive à la proposition de tenir une réunion urgente de la commission scientifique et disciplinaire” pour réévaluer cette décision. “Les professeurs de la faculté de médecine de Marrakech sont prêts à trouver une solution aux points en suspens en ce qui concerne le dossier des étudiants”, précisait la communication du bureau marrakchi du SNESUP.