Il dit souvent des phrases du type “on n’a pas le droit de ne pas réussir”, qui transpirent la fureur de vaincre. Mounir Satouri est entré en politique comme on entre sur un ring de boxe. Les poings serrés, un goût amer dans la bouche, mais la voix douce, toujours. “Un soir, je rentre tard et je vois mon frère aîné, devant la porte, qui m’attend avec un visage inhabituel. Je lui dis ‘Qu’est-ce qu’il t’arrive ?’ Et il me montre la convocation. Un monde s’effondre”, explique-t-il sans se départir de son sourire franc.
Alors qu’il n’a que 16 ans, Mounir Satouri passe quatre semaines en détention pour trouble à l’ordre public. Il est considéré comme…“[La prison au Maroc] a été une expérience traumatisante, mais c’est de là qu’est née ma soif de liberté, mon envie de ne rien lâcher”