Al Adl Wal Ihssane s'organise contre la mise sous scellés de ses locaux privés

Un comité de lutte contre la mise sous scellés des domiciles des membres d’Al Adl Wal Ihssane a été créé le 13 juin à Casablanca. Selon l’organisation islamiste, 14 maisons appartenant à ses membres ont été mises sous scellés récemment.

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Réunion du mouvement Al Adl Wal Ihsane (photo d'illustration). Crédit: DR

Un comité de lutte contre la mise sous scellés des domiciles des membres d’Al Adl Wal Ihssane a été créé le 13 juin à Casablanca. “Il y a deux mois, nous avons commencé à discuter des différentes opérations de mises sous scellés. Le débat s’est alors développé et on s’est dit pourquoi ne pas y dédier un comité ouvert à toutes les sensibilités”, nous explique Khalid El Bekkari, professeur universitaire et vice-coordinateur du comité.

Si pour le moment 11 personnes, notamment des activistes affiliés à Annahj (La voie démocratique), l’Association marocaine des droits humains (AMDH) ou encore Adl Wal Ihssane, ont rejoint ledit comité, l’invitation serait toujours ouverte “à l’ensemble des organismes démocratiques”.

Malgré leur affiliation, les personnes sont impliquées à titre personnel dans ce comité. Les portes sont ouvertes pour l’ensemble des personnes, politisées ou pas, qui souhaitent nous rejoindre”, nous indique Khalid El Bekkari.

La nouvelle structure va organiser un sit-in le 26 juin devant le domicile d’un membre d’Al Adl Wal Ihssane, récemment mis sous scellés par les autorités dans le quartier de Aïn Chock à Casablanca. Le comité se donne pour objectif de sensibiliser l’opinion publique autour de la question, mais aussi d’accompagner juridiquement les personnes visées par ces opérations.

Pas plus tard que le 12 juin, la Jamâa a annoncé la mise sous scellés de quatre maisons appartenant à des membres d’AWI à Mdi’q, Tétouan et Marrakech. Selon l’organisation islamiste, 14 maisons appartenant à ses membres ont été mises sous scellées jusqu’à présent. Si la Jamâa parle d’“une campagne de violation flagrante des droits et des lois”, des sources de TelQuel justifiaient, en février 2019, trois mises sous scellés à Kénitra, Inzegane et Casablanca par l’organisation de “réunions périodiques en infraction au Dahir relatif aux rassemblements publics”. D’après l’article 3 du Dahir n° 1-58-377, toute réunion publique doit être “précédée d’une déclaration indiquant le jour, l’heure et le lieu de la réunion, cette déclaration spécifiera l’objet de la réunion”.