Une nouvelle grève d'enseignants prévue les 14 et 15 mai

Les syndicats les plus représentatifs du secteur de l’enseignement ont appelé à une grève nationale les 14 et 15 mai. L’objectif ? Faire pression sur la tutelle en vue d’entamer des négociations « sérieuses » et résoudre des dossiers qui datent parfois de 2011. Les détails.  

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Une grève des enseignants, en octobre 2017.

Les enseignants utilisent une nouvelle fois la carte de la grève. Les cinq syndicats les plus représentatifs du secteur de l’enseignement (FNE, UMT, CDT, UGTM ET FDT) ont appelé, dans un communiqué conjoint, qui date du 6 mai, à une grève de 48 heures les 14 et 15 mai. Ils comptent également organiser tous les samedis du mois du ramadan, des marches nocturnes dans les différentes régions du royaume, ainsi que des sit-in qui auront lieu au niveau provincial et dont la date sera fixée par le bureau syndical de chaque province. La cause ? « Le ministère de l’Éducation nationale gère mal les dossiers revendicatifs du secteur qui datent parfois de 2011 », précise Abderrazak El Idrissi, secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE).

« Depuis 2011, à chaque fois que nous nous réunissons avec un ministre pour lui faire part des revendications du secteur, il finit par nous accorder raison, sans que rien ne change », martèle Abderrazak El Idrissi, pour qui ceci devient « une stratégie gouvernementale pour gérer les doléances des fonctionnaires du secteur de l’Éducation nationale ».

Au niveau des revendications, les cinq syndicats appellent le gouvernement à entamer des « négociations sérieuses » avec les différentes parties prenantes afin de trouver des issues « justes et équitables » aux dossiers qui traînent depuis 2011. Parmi ces dossiers, celui des enseignants dits de « la cellule 9 », des enseignants « victimes des deux systèmes », des enseignants dits « contractuels » ainsi que les fonctionnaires ingénieurs des grandes écoles qui ont été intégrées à la fonction publique échelle 10, détaille Abderrazak El Idrissi.

En plus, les syndicats invitent le gouvernement à « retirer ses législations rétrogrades qui nuisent au secteur de l’éducation au Maroc et mettent en question sa gratuité, notamment la loi-cadre 17.51 », et dénoncent « les retenues illégales sur les salaires des grévistes » en exigeant « la restitution de tous les montants prélevés », poursuit notre source.

Rappelons qu’une réunion est prévue le 10 mai entre le ministre de l’Éducation nationale, Saaid Amzazi, les secrétaires généraux des cinq syndicats les plus représentatifs du secteur, ainsi que les représentants du Conseil national de la Coordination nationale des enseignants contraints à contracter. « Cette réunion sera uniquement consacrée aux problèmes des enseignants contractuels, les autres dossiers ne sont pas à l’ordre du jour », conclut Abderrazak El Idrissi.