Le 5 mars, des vidéos et des images de confrontations entre des nomades et des habitants d’Arbâa Sahel, un petit douar à 25 kilomètres de Tiznit, tournaient en boucle sur les réseaux sociaux. Des insultes, des agressions et des jets de pierres de part et d’autre… la région, d’habitude paisible, s’est transformée en champ de bataille entre deux populations : l’une locale, l’autre majoritairement en provenance du Sahara. “La population locale a vécu une panique collective à cause de ces escarmouches. En plus des agressions physiques et de l’exploitation illégale des terres de pâturage, on n’a même pas pu envoyer nos enfants à l’école”, nous raconte Ahmed Biraman, président de l’Association régionale des producteurs d’argan. “Cinq personnes ont été agressées physiquement et sept plaintes ont été déposées auprès des autorités compétentes”, et “des dégâts importants ont été enregistrés dans des champs cultivés par les coopératives…