La DGAPR dénonce les "basses manoeuvres" du père de Zafzafi

Suite à une manifestation organisée devant son siège et menée par le père de Nasser Zafzafi, l'administration pénitentiaire a publié un communiqué dénonçant une “basse manœuvre”.

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Photo d'illustration. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Ce vendredi matin, plusieurs familles des détenus du Hirak ont manifesté devant le siège de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR). Elles dénonçaient le transfert de ces détenus vers d’autres prisons du pays ainsi que leurs conditions de détentions.

Ces protestations ont eu lieu alors que la DGAPR a annoncé la fin de la grève de la faim entamée par des détenus du Hirak incarcérés dans les prisons locales Tanger 2 et Ras El Ma de Fès. Ahmed Zafzafi, père de Nasser Zafzafi, participait au sit-in. L’administration pénitentiaire le mentionne d’ailleurs dans le communiqué publié à l’issue de la manifestation.

La DGAPR y répond aux “allégations et accusations formulées  par le père du détenu (NZ)” qui ont été scandées devant son siège et relayées sur les réseaux sociaux. L’Administration pénitentiaire voit dans ce rassemblement une “basse manœuvre” servant des “objectifs suspects”.

L’administration pénitentiaire affirme également qu’Ahmed Zafzafi était conscient du fait que son fils ainsi que d’autres détenus du Hirak ont mis fin à leur grève de la faim, ce qui signifie, selon elle, que le but de cette manifestation était de servir un “agenda suspect qui ne trompe personne”.

Les manifestants dénonçaient “l’injustice et la torture” dont seraient victimes les détenus du Hirak. Des accusations “irresponsables” selon l’administration pénitentiaire. L’institution dirigée par Salah Tamek affirme traiter l’ensemble de ses prisonniers conformément à la loi tout en assurant qu’aucun d’entre eux n’a subi de mauvais traitement.

Le communiqué souligne que les établissements pénitentiaires “ont été construits conformément aux normes internationales dans le but d’humaniser les conditions de détention et de réinsertion des détenus après leur libération”.

Enfin, l’administration pénitentiaire souligne que les accusations des familles des détenus du Hirak ne l’empêcheront pas de suivre son approche qui consiste “à protéger la dignité de tous les détenus de toutes les catégories et à faire en sorte que leurs droits soient exercés conformément à la loi”.