Enseignants-cadres: les "jeunes" parlementaires tentent la médiation

Une commission de jeunes parlementaires a rencontré les représentants des enseignants-cadres des académies régionales  pour tenter de dénouer la crise qui les oppose au ministère de l’Education. Après la réunion tenue ce mardi 9 avril, la commission a unilatéralement crié victoire tandis que la coordination des enseignants nie tout accord. Les détails.

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Rachid Tniouni / TelQuel

Alors que les discussions entre le ministère de l’Education nationale et les enseignants-cadres des académies régionales d’éducation et de formation
(AREF) n’ont toujours pas abouti à un accord, une commission de jeunes parlementaires (élus âgés de moins de 40 ans) représentant l’ensemble des groupes parlementaires a tenté de relancer le dialogue.

Quelques heures après un nouveau sit-in organisé devant le ministère de l’Education et une marche nocturne devant le siège du parlement ce mardi, le groupe des jeunes élus a rencontré les membres du Conseil national de la Coordination nationale des enseignants “contraints à contracter” (CNECC) à l’issue d’une réunion avec leur ministère de tutelle.

L’objectif  de cette réunion : “rapprocher les points de vue et contribuer au renforcement du climat de confiance dans le but de surmonter tout ce qui pourrait perturber davantage le fonctionnement normal des établissements scolaires”, apprend-on d’un communiqué de la Chambre des représentants, publié la nuit dernière.

Les jeunes élus annoncent même dans leur communiqué que “les enseignantes et enseignants (cadres de l’AREF)  reprendront leurs nobles fonctions au sein des établissements scolaires et déploieront des efforts supplémentaires pour permettre aux élèves de rattraper le retard accusé par l’arrêt du travail”. La même source rapporte que le ministère de l’Education s’est engagé en retour à “suspendre toutes les mesures disciplinaires initiées par les AREF à l’encontre des enseignants” et à “verser les salaires suspendus”.

Les jeunes parlementaires ont également annoncé la poursuite du dialogue entre les membres de la commission et les enseignants-cadres des académies pour “étudier et examiner toutes les propositions visant à trouver une solution définitive à ce problème”.

Le démenti de la CNECC

Aucun accord n’a été conclu avec la commission parlementaire”, martèle Khadija El Bakkaye, l’une des représentantes des enseignants-cadres. “Le comité qui a représenté le Conseil national de la CNECC a un caractère purement communicatif et non exécutif”, précise-t-elle. Ce comité a par ailleurs transmis les différentes propositions de la commission parlementaire aux cellules régionales de la CNECC pour délibération, avant la réunion du Conseil national prévue ce soir, apprend-on de la même source.

Pour rappel, les enseignants des AREF observent une grève ouverte depuis début mars pour revendiquer leur intégration au statut général de la Fonction publique. Cette grève se poursuit en dépit des 14 amendements annoncés par le ministère de l’Éducation nationale le 9 mars et adoptés le 13 mars par le Conseil d’administration des AREF.

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