Liamine Zéroual affirme qu'on lui a proposé les rênes de la transition

 L’ancien président algérien, Liamine Zéroual a affirmé, via un communiqué envoyé aux médias algériens, “qu’il lui a été proposé” de remplacer Abdelaziz Bouteflika en présidant l’instance de gestion de la période de transition. Il explique également pourquoi il a décliné cette proposition.

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L'ancien président Liamine Zeroual lors des élections présidentielles algériennes de 1999. Crédit: AFP

Dans un communiqué diffusé sur les médias algériens ce mardi, l’ancien président Liamine Zéroual a affirmé que le gouvernement algérien lui avait proposé la présidence par intérim du pays. L’ancien chef d’Etat affirme que c’est Mohamed Mediene, général de corps d’armée à la retraite, qui lui a proposé de diriger l’instance chargée de la gestion de la période de transition.

Je tiens à cet effet à informer, par devoir de vérité et de transparence, que j’ai reçu ce samedi 30 mars et à sa demande, le général de corps d’armée Mohamed Mediene qui m’a porté la proposition de présider une instance chargée de la conduite de la transition. Il m’a confirmé que cette proposition avait été faite en accord avec Saïd Bouteflika, conseiller à la présidence de la République”, détaille le prédécesseur d’Abdelaziz Bouteflika, avant d’expliquer la raison de son refus.

J’ai fait part à mon interlocuteur de toute ma confiance dans la maturité des millions de manifestants et de la nécessité de ne pas entraver la marche du peuple, redevenu maitre de son destin”, a-t-il précisé. Liamine Zéroual n’a pas manqué de rappeler qu’il a décliné toutes les sollicitations politiques depuis 2004. Dans ce communiqué, l’ancien président appelle ceux qu’ils désignent comme “les tenants du pouvoir” à “faire preuve de raison et de discernement”. Il les exhorte également à  “s’élever” à la hauteur du peuple algérien, ce “grand peuple”, afin d’éviter “tout dérapage aux conséquences incalculables pour le pays et laisser les Algériens s’exprimer librement”.

Fier d’avoir soutenu les manifestations populaires en Algérie depuis le 22 février dernier, il affirme partager la “préoccupation” du  peuple algérien en raison, notamment, de  “l’absence de réponses politiques à la hauteur de ses légitimes revendications démocratiques”.