Le PJD demande à nouveau le report du vote du projet de loi-cadre

Le projet de loi-cadre sur l'enseignement devrait finalement être voté ce mercredi. Le groupe parlementaire a décidé de s'aligner sur une décision du secrétariat général du parti, réuni hier, selon un cadre de la formation à la lampe. 

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Tniouni/Telquel

La troisième fois sera-t-elle la bonne ? C’est la question qui se pose après l’annonce d’un nouveau report du vote du projet de loi-cadre sur l’enseignement. Alors que le vote était censé se dérouler ce mardi, la Commission de l’enseignement à la Chambre des représentants a annoncé son report au mercredi 3 avril. Un report avait déjà été demandé hier par la formation dirigée par Saad Eddine El Othmani.

La nouvelle requête de report intervient après une rencontre ce lundi entre les élus du groupe parlementaire du PJD, présidé par Driss Azami El Idrissi, et le secrétariat  général du parti. Une réunion qui avait pour but “d’approfondir le débat sur la langue d’enseignement et reconsidérer la notion d’alternance linguistique”.

Selon un de ses cadres, contacté par TelQuel Arabi, le PJD adhère toujours à la notion d’alternance linguistique telle que décrite dans la Vision 2015-2030 élaborée par le Conseil supérieur de l’enseignement d’Omar Azziman.

Le texte prévoit que l’enseignement de certaines matières, dont les sciences, se fasse en langue étrangère, en français notamment. La source de nos confrères précise que ce nouveau report, le deuxième en deux jours,  s’explique par une décision prise par le secrétariat général du PJD lors de la rencontre avec les élus du parti.

Les chefs des groupes parlementaires s’étaient pourtant mis d’accord sur le fait que l’enseignement des matières scientifiques et techniques soit dispensé en langue étrangère. Mais à l’approche du vote plusieurs élus PJD ont rejeté cet accord, notamment après la publication d’un appel de l’ancien secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane, à ne pas soutenir cette réforme indique TelQuel Arabi. Un cadre de la formation insiste néanmoins sur le fait que l’appel lancé par l’ancien chef du gouvernement n’a eu “aucun impact sur les travaux du groupe parlementaire”.