Après l'hiver, Transavia reliera Paris à Dakhla l'été aussi

Dès le 9 mai, la compagnie aérienne low-cost Transavia assurera la liaison directe Paris-Dakhla qu'elle n'assurait jusqu'à présent qu'en saison hivernale.

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Transavia Casablanca Orly

Eté comme hiver. La compagnie aérienne Transavia a décidé d’assurer la liaison directe Paris-Dakhla pour l’été 2019. Depuis 2017, la branche low-cost d’Air France-KLM connectait les deux villes seulement pendant la période hivernale, du mois d’octobre à  mars. Le premier vol, qui partira de Paris-Orly, aura lieu le 9 mai 2019. La liaison se fera une fois par semaine, le jeudi, à un horaire proche de midi.  L’opérationnalisation définitive de la ligne Paris-Dakhla fait partie d’un accord global entre l’Office nationale marocain du tourisme (ONMT) et Transavia.

Le partenariat qui lie Transavia à l’ONMT se renforce donc un peu plus. En 2018, suite au fréquentation des liaisons hivernales Paris-Dakhla, l’ONMT avait déjà annoncé que “des négociations [étaient] en cours entre le Département du Tourisme et la compagnie aérienne afin de pérenniser cette connexion.” 

Selon Mohammed Senoussi, opérateur touristique dans la ville du sud marocain, cette “excellente décision” donnera à Dakhla une arme supplémentaire pour lutter contre les “offres agressives de pays comme l’Égypte” et devrait d’abord s’adresser aux “touristes sportifs”. En proposant 933.000 sièges pour la saison estivale 2019 au Maroc, Transavia progresse de 10% par rapport à l’année passée.

Lors de son lancement en octobre 2017, la connexion Paris-Dakhla s’était attirée les foudres du Polisario. Jugeant qu’elle contrevenait à la jurisprudence de la Cour de justice de l’UE, l’organisation indépendantiste avait alors déposé, par l’intermédiaire de son avocat Gilles Devers, une assignation devant le tribunal de commerce de Créteil afin d’obtenir l’interdiction du vol et de l’exploitation de la ligne. La somme de 400.000 euros avait été réclamée pour dommages et intérêts. À l’époque, les députés européens pro-Polisario avaient l’intention d’étendre la suspension des accords de pêche et agricoles au secteur du transport aérien.