Des milliers de personnes défilent à Alger

Plusieurs milliers d'Algériens défilaient ce vendredi en début d'après-midi en différents points du centre d'Alger, contre la perspective d'un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika.

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Alger le 26 février. Crédit: STRINGER / AFP

« Pouvoir assassin! », scandaient des milliers de manifestants brandissant des drapeaux algériens qui ont commencé à marcher depuis la Place de la Grande-Poste, bâtiment emblématique du centre d’Alger. La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour empêcher des manifestants d’accéder à la Place du 1er-Mai, a constaté un journaliste de l’AFP. Rassemblés dans les rues alentour, les manifestants scandaient des slogans hostiles à un 5e mandat de M. Bouteflika.

Près de la Place des Martyrs, vaste esplanade du centre de la capitale, un cortège de milliers d’Algériens a été bloqué par la police anti-émeute qui a fait usage de lacrymogène pour tenter de les disperser. Un journaliste et une photographe de la presse écrite algérienne ont été brièvement arrêtés et la police les a éloignés de la manifestation avant de les relâcher, selon la journaliste de l’AFP sur place, à qui des policiers ont demandé de s’éloigner pour sa « sécurité ». Plusieurs rassemblements ont été signalés dans plusieurs localités algériennes, selon le site d’information TSA (Tout sur l’Algérie).

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En annonçant le 10 février sa candidature à la présidentielle du 18 avril, M. Bouteflika, au pouvoir depuis 1999 et qui souffre des séquelles d’un accident vasculaire cérébral (AVC) depuis 2013, a mis fin à de longs mois d’incertitude mais aussi déclenché une contestation d’ampleur inédite en 20 ans et le visant directement, du jamais vu.

Enjeu principal de ce vendredi, la mobilisation sera scrutée de près par le camp présidentiel, à trois jours de la date limite, dimanche minuit locale (23H00 GMT), du dépôt des dossiers de candidature devant la Conseil constitutionnel. La réaction des forces de l’ordre, qui ont jusqu’ici largement laissé faire, même à Alger où toute manifestation est strictement interdite depuis 2001, sera également observée de près, alors que le camp présidentiel a fait savoir qu’il n’entendait pas reculer face à la rue.