Lesieur Cristal, Boissons du Maroc et Cartier Saada émettent des profit warnings

Avant la clôture de l'exercice 2018, trois entreprises ont déjà annoncé des alertes sur leurs résultats.  Si Lesieur Cristal et Société des Boissons du Maroc ont pâti de redressements fiscaux, Cartier Saada a subi une contraction du marché français.

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La Bourse de Casablanca. Crédit: Yassine Toumi/TelQuel

Année difficile pour Lesieur Cristal. L’industriel a émis, le 20 décembre, un profit warning sur ses résultats 2018. Dans le communiqué de l’entreprise annonçant cet avertissement sur les bénéfices, le conseil d’administration alerte sur l’impact du redressement fiscal subit par Lesieur Cristal. Le contrôle de la DGI portait notamment sur les exercices de 2014 à 2017 et concernait les paiements de l’impôt sur les sociétés, de la TVA, de l’impôt sur le revenu ainsi que des droits d’enregistrement. A l’issue de ce contrôle, un protocole d’accord a été signé avec l’administration fiscale pour un règlement définitif se chiffrant à 94 millions de dirhams. Un montant qui sera répercuté sur le résultat net de l’entreprise à l’issue de cette année.

Un contrôle fiscal impactera aussi les résultats de la Société des Boissons du Maroc (ex-Brasseries du Maroc). Le contrôle concerne les exercices fiscaux de 2014 à 2016 et concerne l’IS, la TVA et l’IR. Si le contrôle est encore en cours, la société annonce dans un communiqué datant du 20 décembre, que « les conclusions pourront impacter les résultats consolidés de l’exercice 2018. » Le communiqué de la société annonce également la nomination de Michel Palu en qualité de président du Conseil d’Administration. Il remplacera ainsi Pierre Castel, président du groupe Castel, qui est actionnaire majoritaire de SBM.

Enfin, le 13 décembre dernier, le spécialiste dans la production et l’exportation de conserves d’olives et d’abricots Cartier Saada a publié une alerte sur ses résultats. Cette alerte concerne le recul du chiffre d’affaires du premier semestre de l’exercice social 2018/2019, en baisse de 16,5% par rapport à l’exercice précédent. L’entreprise explique cette baisse par le recul des ventes en France, le premier marché de la société à l’export. Une contreperformance justifiée par « une saison estivale courte et d’un pouvoir d’achat en régression. »  et ce même dans la région MENA qui connait« une conjoncture économique très difficile et des difficultés de règlement en devises pour certains,» explique le communiqué. Quant-au résultat net, il sera impacté par l’augmentation importante des prix des matières premières de la campagne agricole 2017/2018.