Sur le gazoduc Maroc-Nigéria, l'exploitation du champ gazier Grand Tortue se précise

Le président sénégalais Macky Sall a annoncé le 1er décembre qu'il se rendrait prochainement en Mauritanie pour finaliser l'accord d'exploitation du champ gazier Grand Tortue-Ahmeyim, commun au deux pays. Le champ gazier, l'un des plus grands d'Afrique, se trouve sur le tracé du projet de gazoduc Nigéria-Maroc.

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Le président mauritanie Mohamed Ould Abdel Aziz aux côtés de son homologue sénégalais Macky Sall. Crédit: AFP

C’est une importante manne gazière que doivent se partager deux pays voisins. Le président sénégalais Macky Sall se rendra dès « la semaine prochaine » en Mauritanie pour finaliser un accord sur l’exploitation du champ gazier du Grand Tortue-Ahmeyim (GTA) a affirmé le 1er décembre le chef d’Etat sénégalais lors de la cérémonie d’annonce de sa candidature pour les élections présidentielles de 2019, en présence de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.

GTA, qui se situe sur la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, a un potentiel de 1 400 milliards de mètre cube, soit sept fois la production annuelle actuelle de l’Afrique. L’exploitation du champ gazier doit débuter en 2021 selon la compagnie pétrolière américaine Kosmos Energy, qui a signé, fin 2016, un partenariat pour l’exploitation de ces réserves avec le Britannique British Petroleum (BP) et les deux Etats. Selon l’accord de coopération signé par Dakar et Nouakchott en février dernier, les coûts de recherche et de production de ce champ seront partagés de manière égale par les Etats sénégalais et mauritanien.

Le gisement devrait aussi permettre d’exporter du gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Europe. Il pourrait alors se greffer au Gazoduc Nigéria-Maroc, dont le tracé passe par le champ gazier. C’est en tout cas ce que prévoit l’étude de faisabilité du gazoduc, présentée devant le roi Mohammed VI, le 10 juin dernier, à l’occasion de la visite du chef d’Etat nigérian Muhammadu Buhari au Maroc. La deuxième phase du projet, celle du front-end engineering design (FEED, ou ingénierie de base), a pour but de lancer les négociations avec les opérateurs du Champ Grand Tortue-Ahmeyim pour qu’il alimente le gazoduc.

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