Par Lina Rhrissi
Ce vendredi 23 novembre, il est 16h30 quand la sonnerie retentit dans le lycée Mohammed Zerktouni, dans le quartier Errahma, qui rassemble des relogés des bidonvilles et de l’ancienne médina de Casablanca. Mustapha Amouze et Hassan Moudiane ont fini leur journée et rangent leurs blouses blanches. Les deux enseignants sont payés environ 5000 DH pour donner cours à des classes surpeuplées, allant de 45 à 48 élèves.
“On doit payer pour nos propres marqueurs”
Le lycée public, ouvert en 2010, n’a ni cantine, ni bibliothèque, ni salle de prière. “On doit payer pour nos propres marqueurs”, nous dit Mustapha. Des conditions particulièrement difficiles, que Hassan et lui partagent avec les 72 autres professeurs du lycée. Mais, à la différence de la majorité de leurs collègues, ils font partie des 28 contractuels que compte l’établissement.
Il y a deux ans, le gouvernement Benkirane a fait appel à la première promotion d’enseignants-contractuels, embauchés sous forme de CDD renouvelables, pour les classes allant du primaire au baccalauréat. À l’époque, la décision avait été prise à la hâte...