La cour d’appel antiterroriste de Salé a confirmé le verdict de cinq ans de prison ferme prononcé en première instance à l’encontre d’El Mortada Iamrachen. Ce militant du Hirak rifain était poursuivi pour « apologie du terrorisme« . Avant la mise en délibéré du jugement, Iamrachen a demandé à la cour de l’innocenter « afin de continuer à combattre l’idéologie terroriste« , d’après TelQuel Arabi. « Comment pourrais-je être un extrémiste, alors que j’ai reçu des menaces de liquidation physique de la part d’extrémistes eux-mêmes ?« , s’est-il interrogé.

Né dans une famille rifaine conservatrice, Iamrachen a eu un alem pour père. Mais, il se présente pourtant comme un laïc convaincu, même s’il ne renie pas sa « culture salafiste », comme il l’avait assuré à TelQuel en décembre 2014. Iamrachen défend la liberté de conscience et estime par exemple qu’aucun homme ne peut imposer le port du hijab à sa femme.

Il lui était notamment reproché par la justice d’avoir posté un commentaire sur Facebook concernant l’attentat qui avait coûté la vie à l’ambassadeur russe en Turquie, en décembre 2016. S’ajoute à ce « reproche » une autre publication dans laquelle il racontait s’être moqué d’un journaliste suspicieux en lui rétorquant avoir reçu l’ordre du « chef d’Al-Qaïda, Ayman Al-Zawahiri, d’importer des armes dans le Rif« .