Les amis, il est temps de s’arrêter un moment pour respirer un bon coup. Nous avons atteint collectivement un niveau d’angoisse stratosphérique, ça suinte de partout. Zakaria Boualem a l’impression d’habiter dans une immense salle d’attente où chacun organise sa propre évacuation. Partout, on ne parle que d’exil, de chute libre, d’insécurité et de mettre les voiles. Nos réseaux sociaux débordent de jérémiades, nos conversations transpirent la déception, le niveau d’amertume collectif est tel qu’il pourrait bien nous engloutir tous, à commencer par le héros de ces pages. Sommes-nous victimes d’une dépression collective, les amis ? Est-ce que cette maladie existe ? Etudions les possibilités tranquillement.
1. L’hypothèse optimiste
Tout cela est de la faute des réseaux sociaux, voilà le vrai coupable. Par la magie du partage et de la multiplication des commentaires, cette invention du Malin donne l’impression que chaque catastrophe a eu lieu une centaine de fois. Nous n’allons pas si mal ou, plutôt, nous allons normalement mal à la mesure de nos propres critères. Il se trouve juste que ce qui était caché ne l’est plus, voilà tout. Il...