Le Maroc accepte de prendre part à la réunion de Genève

Dans son rapport sur la Mission des Nations unies au Sahara (Minurso), Antonio Guterres révèle que le Maroc a accepté de prendre part à la table ronde sur le Sahara prévue en décembre à Genève. Il demande également au Conseil de sécurité "de prolonger d’un an le mandat" de la mission  onusienne.

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MAP

Je recommande au Conseil d’étendre d’un an le mandat de la Minurso, jusqu’au 31 octobre 2019, afin de donner à mon émissaire l’espace et le temps nécessaires à la création de conditions permettant au processus politique d’avancer« , a déclaré Antonio Guterres dans son rapport sur la Minurso obtenu par l’AFP. Dans ce document, le secrétaire général des Nations unies écrit également : « J’exhorte les parties et les voisins à venir à la table des négociations (les 5 et 6 décembre en Suisse, ndlr) de bonne foi et sans préconditions« . Ces invités avaient déjà été conviés fin septembre par l’envoyé personnel pour le secrétaire général de l’ONU au Sahara, Horst Köhler.

Le Maroc et le Front Polisario ont accepté (respectivement les 2 et 3 octobre) de participer à ces « discussions préliminaires« , précise Antonio Guterres. Le secrétaire général des Nations unies se dit également confiant quant aux réponses encore attendues de l’Algérie et de la Mauritanie, les deux autres invités à cette « table ronde » prochainement organisée à Genève. A noter que le dernier cycle de négociations entre le Maroc et le Front Polisario remonte à 2012.

Dans son rapport, le chef de l’ONU note des « développements positifs » dans le comportement du Polisario et dans la disposition de l’Algérie et de la Mauritanie à « un rôle plus actif dans le processus de négociations« . Il souligne aussi le « signe encourageant » du Maroc lorsqu’il a facilité les déplacements de l’ex-président allemand Horst Köhler au Sahara.

Les Américains à reculons

La transmission de son document aux quinze membres du Conseil de sécurité survient alors que ces derniers tiendront en octobre trois réunions consacrées au Sahara, dont la dernière le 29 octobre pour renouveler le mandat de la Minurso qui arrive à échéance. De leur côté, les Etats-Unies semblent souhaiter mettre fin à cette mission après avoir limité, en avril, sa prorogation à six mois contre les douze retenus jusqu’à présent chaque année depuis plus de deux décennies.

Au Conseil de sécurité de l’institution onusienne, « tout le monde est convaincu qu’il faut continuer, sauf les Américains« , indique un diplomate sous couvert d’anonymat. « Maintenir des conditions pacifiques et stables sur le terrain est essentiel pour favoriser une reprise du processus politique« , insiste le secrétaire général. Et de faire valoir : « La Minurso demeure un élément clé des Nations unies pour obtenir une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable« .

Pour rappel, chargée de garantir un cessez-le-feu, conclu en 1991 entre le Maroc et le Front Polisario, la Minurso compte environ 240 personnels militaires et dispose d’un budget annuel d’une cinquantaine de millions de dollars.

Avec AFP

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