Le développement selon El Othmani

Lors d'une rencontre avec l'association des ingénieurs du PJD, organisée le 28 juillet, le chef du gouvernement a livré sa vision du modèle de développement pour le Maroc. Une conception axée aussi bien sur l'immatériel que sur l'humain.

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Rachid Tniouni / TelQuel

Lors d’une journée d’étude sur le modèle de développement au Maroc organisée le 28 juillet par l’association des ingénieurs relevant du PJD, Saad Eddine El Othmani a exposé sa vision sur le sujet. Il s’est notamment exprimé sur la corruption. Une problématique que le chef du gouvernement considère comme un obstacle au processus de développement du Maroc.

Dans ce sens, El Othmani, qui ne souhaitait toutefois pas axer son intervention sur les chiffres, n’en a cité qu’un seul. «Selon les données de la Banque mondiale, la corruption nous coûte de 5 à 7% du PIB», a-t-il déclaré devant les ingénieurs de son parti. Lors de cette allocution, le chef du gouvernement a également souligné que «le modèle de développement ne concerne pas uniquement les seuls volets économique et social. Limiter le modèle de développement au seul vecteur économique n’est pas suffisant».

L’importance des valeurs pour un développement efficace

El Othmani a insisté sur la nécessité d’ancrer certaines valeurs dans la société, à l’image de celle du travail. «La culture du travail permet de différencier un pays par rapport à un autre, une région par rapport à une autre…», a-t-il soutenu.

Pour illustrer ses propos, le chef du gouvernement a donné l’exemple du nombre d’heures de travail par jour qu’effectue un Japonais ou un Coréen par rapport à un Marocain. Et d’ajouter :  «L’absence de la richesse est également synonyme de l’absence de la culture du travail, du mérite et de la réalisation».

Après avoir souligné l’importance de la culture du travail dans la mise en place d’un modèle de développement efficace, le secrétaire général du PJD a aussi donné sa vision dudit modèle. Et d’énumérer les valeurs concernées : «La loi, les spécialités, les institutions, etc.». «Concevoir un modèle de développement doit en effet inclure toutes ces dimensions humaines. D’où l’importance de la contribution des ingénieurs, des sociologues, des psychologues et des philosophes», a-t-il avancé. Sur le ton de l’ironie, le chef du gouvernement a toutefois précisé que les philosophes ne doivent pas «dépasser le nombre de deux.« 

En guise de conclusion, Saad Eddine El Othmani a mentionné d’autres facteurs entravant le bon développement du pays. Il s’agirait entre autres : de l’absence de convergence des politiques publiques ainsi que de la bureaucratie. Deux éléments qui, selon le chef de l’Exécutif, «nous coûtent beaucoup d’argent, d’énergie et de temps».

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