Rapport 2017 de la BAM : les recettes budgétaires à la hausse, les dépenses se stabilisent

Reçu par le roi Mohammed VI le 29 juillet, Abdellatif Jouahri a présenté le rapport annuel de la BAM au titre de l'année 2017 sur les recettes et les dépenses de l'Etat. Alors que la masse salariale pesait toujours sur les dépenses, les recettes étaient à la hausse, notamment grâce à l'IS, la TVA et les dons des pays du Golfe.

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Sa Majesté le Roi Mohammed VI reçoit à Al Hoceima Wali Bank Al-Maghrib, M. Abdellatif Jouahri Crédit: MAP

Les finances publiques marocaines soufflent un peu. Malgré une adoption tardive de la loi de finances 2017, les recettes budgétaires ont connu, cette année-là, une amélioration. Une avancée positive qui est notamment due à la hausse des produits de l’IS et de la TVA, ainsi qu’aux dons des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Ainsi, les recettes de l’IS ont connu une amélioration de 16,3% à 50 milliards de dirhams. La TVA a quant à elle généré 29,9 milliards de dirhams de recettes, soit une hausse de 8,1% par rapport à 2016. Les dons des pays du CCG ont atteint en 2017 9,5 milliards de dirhams, contre les 8 milliards initialement prévus par la loi de finances 2017, et les 7,2 milliards au titre de l’année 2016.

Toutefois, les produits des institutions et des entreprises dont l’Etat est actionnaire ont stagné à 8 milliards de dirhams. Les principaux contributeurs étant l’ANCFCC à hauteur de 2,4 milliards de dirhams, Maroc Télécom à hauteur de 1,4 milliard de dirhams, ainsi que l’OCP à hauteur de 1,3 milliard de dirhams. De ce fait, les recettes budgétaires au titre de l’année 2017 ont atteint 254 milliards de dirhams, soit une hausse de 5,7% par rapport à 2016.

La masse salariale pèse sur les dépenses

Les dépenses, elles, se sont accrues de 2,7% par rapport à 2016 pour atteindre 297 milliards de dirhams. Celles liées au coût du personnel se sont accaparé 35% du total de ces dépenses, celles pour l’investissement 23%, et celles consacrées aux biens et services 20%.

La masse salariale de l’administration publique a connu un léger repli de 0,2% pour se situer à 104,6 milliards de dirhams, et ce malgré une progression de 1,6% de l’effectif des fonctionnaires en 2017. A ces dépenses liées à l’administration publique, le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a capté 40,3% des salaires, suivi par l’administration de la défense nationale à 22,1%, le département de l’intérieur à 16,2% ainsi que celui de la santé à 7,3%.

Pour le reste des biens et services, les dépenses ont connu une hausse de 3,2% à 58,8 milliards de dirhams. Cette augmentation est principalement due à la hausse des subventions dédiées aux établissements et aux entreprises publiques, lesquelles se sont situées à 19,6 milliards de dirhams (soit 8,9% de plus que l’année précédente). Le renflouement de la Caisse marocaine des retraites – qui a atteint 14,2 milliards de dirhams – a également pesé sur les dépenses budgétaires.

L’endettement public a quant à lui connu une légère augmentation de 0,2% pour atteindre 65,1% du PIB. Le rapport rappelle que le gouvernement s’était engagé à ramener ce taux à 60% du PIB à l’horizon 2021. La dette intérieure, qui représente 50,7% du PIB, s’est alourdie de 4,8%. La dette extérieure, représentant 14,4% du PIB, a augmenté de 7,2%. Le déficit budgétaire, pour l’année 2017, a représenté 37,8 milliards de dirhams, soit une baisse de 16,7% par rapport à 2016. Il représente ainsi 3,6% du PIB, contre 4,5% une année auparavant.

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