Antiterrorisme: Le Maroc prend part à l'"Opération Neptune" initiée par Interpol

Interpol a déployé ses agents dans les ports de huit pays méditerranéens dont le Maroc. Cette opération, baptisée "Neptune", vise à traquer les terroristes en période estivale.

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Des agents d’Interpol ont été déployés dans les ports de huit pays méditerranéens dont le Maroc. Selon un communiqué diffusé par Interpol, l' »Opération Neptune » vise à détecter les présumés terroristes qui profiteraient du rush de la saison estivale pour passer en Europe via les ports d’Afrique du Nord notamment.

La même traque concerne, selon Interpol, les trafiquants de drogue et d’armes à feu. Interpol, dont le siège est à Lyon en France, ne dit rien sur la date du début de cette opération ni sur les huit ports concernés, mais dresse déjà un premier bilan. Ainsi, au cours de la première semaine de l’opération, et grâce à ses bases de données, Interpol a pu localiser quatre présumés terroristes.

« Alors que l’attention du monde sur la sécurité frontalière est largement centrée sur les frontières aériennes et terrestres, les menaces potentielles pour la sécurité maritime bénéficient de moins d’attention », a déclaré Patrick Stevens, directeur de la section antiterrorisme d’Interpol, cité dans le communiqué.

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En plus du Maroc, deux autres pays maghrébins, à savoir la Tunisie et l’Algérie, sont concernés par l' »Opération Neptune ».

La Moroccan touch

Interrogée par nos soins, une source à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) explique qu’en principe « Interpol n’a pas d’agents opérationnels » et que l' »Opération Neptune » serait en fait une assistance technique sur les passages frontaliers maritimes. « Les effectifs d’Interpol ont un rôle d’observateurs et le travail est fait par la police nationale des frontières », poursuit notre source qui affirme que les ports marocains concernés sont ceux de Tanger (Tanger Med et Tanger Ville) et celui de Nador.

Interpol, en plus des encadrants et des observateurs, fournit ses bases de données qui permettent de « traquer » les jihadistes et essentiellement ceux qui reviennent des zones de conflit (Irak et Syrie notamment). Actuellement, révèlent nos sources, l’opération se déroule dans 18 ports de huit pays.

Nos sources ajoutent que le Maroc est très impliqué dans cette opération puisqu’il a accueilli une bonne partie des préparatifs (session de formation, réunions de coordination…). La toute dernière session de formation abritée par le royaume s’est d’ailleurs tenue en février dernier à Casablanca.

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