Noureddine Mediane : "Les Rifains sont victimes de l'échec du gouvernement"

Lors d'une question orale adressée à Saâd Eddine El Othmani le 2 juillet au Parlement, le chef du groupe parlementaire istiqlalien, Noureddine Mediane, s'est attaqué au gouvernement. Il l'accuse d'avoir échoué dans ses politiques publiques et d'être à l'origine des mouvements de contestation sociale, notamment dans le Rif.

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S’il reconnaît « les progrès accomplis par le Maroc en matière de démocratie et de droits de l’homme » et de l’instauration de l’Instance équité et réconciliation à la Constitution de 2011, Noureddine Mediane estime nécessaire d’« avouer un certain nombre de dépassements et de régressions lacunaires du système des droits de l’Homme ».

Pour le chef du groupe parlementaire de l’Istiqlal, ces reculs résident dans « les entraves aux libertés et les interdictions d’expression pacifique dans l’espace public par le biais des refus d’autorisation de rassemblements, le harcèlement envers certains militants, syndicalistes ou journalistes, et la préférence de l’approche sécuritaire aux dépens de l’écoute et du dialogue, sans compter les arrestations aléatoires ».

Le député d’Al Hoceïma a également évoqué « la vive inquiétude de la société civile concernant la régression des libertés », faisant porter « l’entière responsabilité » au gouvernement, qui selon lui « a échoué dans sa mission de garantir plusieurs droits constitutionnels, dont des conditions de vie décentes et le développement local dans certaines régions qui ont connu des vagues de manifestations aux revendications pacifiques », prenant pour exemple le Rif, Jerada et Zagora.

« Sur les réseaux sociaux, la contestation s’est cristallisée à travers le boycott, que le gouvernement a affronté avec énormément d’indifférence et de déclarations provocatrices », a-t-il regretté. Avant de poursuivre : « Si le gouvernement était intervenu en temps propice et avec l’efficacité attendue, nous n’en serions pas arrivés là ». Dans ce sens, Noureddine Mediane a appelé le gouvernement à reconnaître que « les enfants du Rif n’ont pas causé de crise, mais sont les victimes de l’échec des politiques gouvernementales, et de ses plans de développement ».

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