Près de 250.000 Marocains en situation irrégulière

En Espagne, au moins 250.000 Marocains vivent en situation irrégulière. Un "problème" qui aurait déjà été soulevé par le Maroc au cours de ses réunions bilatérales avec les autorités espagnoles.

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Gibraltar, autre porte de l'Europe. Crédit: Wikicommons

Près de 250.000 Marocains sont en situation irrégulière en Espagne, indique l’agence de presse espagnole EFE, citant des sources marocaines et espagnoles. S’il l’on ajoute ce chiffre à celui des 773.478 Marocains enregistrés légalement à fin décembre dernier, le nombre des ressortissants nationaux dépasse le million, « ce qui en fait, de loin, la première communauté étrangère en Espagne ».

Des sources des divers ministères concernés (Intérieur, Affaires étrangères et de l’Emigration) « qui ont demandé l’anonymat en raison de la sensibilité de l’affaire », ont fait savoir que le « problème a déjà été soulevé par le Maroc au niveau bilatéral« , rapporte EFE. L’objectif serait de trouver une solution pour légaliser la situation de ces Marocains dans les plus brefs délais. Bien que « l’arrivée d’un nouveau gouvernement en Espagne ne présage aucune issue rapide », ajoute l’agence de presse espagnole.

Selon ces mêmes sources, aucune expulsion des Marocains en situation irrégulière n’est prévue, sauf pour ceux impliqués dans des crimes ou délits.

La majorité en Catalogne

Les ressortissants marocains en situation irrégulière sont concentrés en Catalogne, en particulier à Barcelone et dans sa périphérie. De nombreux cas ont aussi été recensés en Andalousie, où des « familles entières vivent dans des villages » et n’ont toujours pas réussi à « régulariser leur situation à cause de la crise ».

L’expiration du permis de séjour entraîne, en effet, la perte du permis de travail. Sans ses deux documents, le renouvellement de la carte de séjour devient « presque impossible », souligne EFE.

Il y a aussi des Marocains qui sont arrivés en Espagne à bord des « pateras » (embarcations de fortune). Entre 2016 et le premier trimestre 2018, ils seraient au moins 30.000 à être débarqués dans la péninsule ibérique en traversant la Méditerranée et à vivre dans l’irrégularité, selon les estimations des autorités espagnoles. Pour survivre, ils travaillent au « noir » principalement dans trois secteurs : l’agriculture, la construction et le service domestique.

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