Guide de survie culturelle pour ce mois de ramadan

Ramadan est le mois de la spiritualité, de la convivialité et de la quiétude. Pour autant, en cette période, le repos des jeûneurs ne rime pas forcément avec disette culturelle. Telquel.ma a répertorié pour vous les bons plans de sorties pour le mois sacré.

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Art populaire

Manger culture
C’est une programmation variée que propose l’Uzine au public pour ses longues veillées. Avec « Chbe3 Fen F’Ramdane » (« fais le plein de culture pendant le ramadan »), création, bonne humeur et partage animeront chaque semaine le centre culturel.

Chaque jeudi, le « Grand Mix » met en scène la jeunesse créative marocaine. Au menu: battle hip-hop, récital de piano, du théâtre avec « Massrah al Joumou3a » tous les vendredis, mais aussi de la musique chaque samedi.

Pour cette édition, la programmation met à l’honneur l’art populaire de l’Aita et ses variantes (du Mersaoui au Zaari en passant par Hessda et Zaari), ses cheikhates et chioukhs, en plus de formations proposées par Brahim Mazned, à l’origine du beau livre L’Anthologie de l’Aita.

Humour

Un humour inqualifiable
Un mois de ramadan festif et drôle : c’est le pari que comptent réussir Les Inqualifiables, le duo composé par Amine Belghazi et Oubeid Hlal. Ensemble ils parcourent le Royaume pour divertir le public marocain à l’occasion de leur premier festival humoristique « Aji T’hdm » (« viens digérer »). Les deux humoristes entament leur carrière en 2015 avec un spectacle du même nom, également joué durant le mois sacré. Le succès était au rendez-vous.

Le duo reprend alors ce concept pendant trois années. Pour cette 4e édition, Les Inqualifiables franchissent un cap en faisant de leur spectacle un festival. Pour l’occasion, les deux Rbatis seront accompagnés sur scène d’une dizaine d’artistes à la renommée internationale. Parmi eux, Abdelkader Secteur, Oualas, Eko, Haytham Miftah, l’acolyte de Kabour, Oussama Ramzi, Youssef Ksiyer et les lauréats de l’émission Comédia Show Bassou et le duo Driss & Mehdi. www.ticket.ma

La société de Tijani
Le one-man-show « Jeux de société« , écrit et interprété par le comédien Jalil Tijani, revient sur les planches avec deux représentations, les 28 mai à 22 heures à la salle Bahnini à Rabat et le 30 mai à la même heure au Studio des arts vivants, à Casablanca.

A Rabat, l’humoriste jouera au profit de l’association Jiwar éducation et développement, à qui il renversera la moitié de la recette. A Casablanca, il présentera sa dernière prestation estivale après deux dernières représentations jouées à guichets fermés et avec un certain succès le 9 mars et le 20 avril.

Eko sur scène
Après le succès de « Chtatata », Eko revient sur scène avec son nouveau spectacle intitulé « L’artiste« . Comme à son habitude, il offre une bonne dose d’humour pétillant. La recette reste la même: une pincée de fantaisie et une énergie débordante. Le tout avec des personnages plus déjantés les uns que les autres. www.ticket.ma

Momo, Eko, Rachid Rafik, Bassou seront les têtes d’affiche marocaines de la 6e édition du Marrakech du rire.Credit : Yassine ToumiCrédit: © Yassine Toumi

Cinéma & projections

En plein air
S’affaler dans un pouf et regarder un film sur grand écran sous les étoiles. C’est ce que propose la Cameo Cinema pour profiter des longues soirées ramadanesques. A partir du 22 mai, les Casablancais ont rendez-vous chaque soir à 21h30 à l’Hippodrome Casa-Anfa avec des films cultes tels que Les infiltrés de Martin Scorsese, Inception de Christopher Nolan, Charlie et la chocolaterie de Tim Burton, La Guerre des mondes de Steven Spielberg ou le mythique Casablanca »de Michael Curtiz. Rabat et Marrakech devraient suivre. Tarif : 100 dirhams avec une boisson offerte.

Le retour du vengeur masqué
C’est un des blockbusters les plus attendus de l’année. Le loufoque superhéros de Marvel, Wade Wilson, alias Deadpool, est de retour dans les salles obscures pour la suite de ses aventures débutées en 2016. Cette fois-ci, il ne fera pas cavalier seul puisqu’il sera accompagné d’une équipe de mutants appelée la X-Force. Cette joyeuse escouade sera chargée de protéger un jeune et mystérieux garçon, lui aussi doté de superpouvoirs, pris en chasse par un soldat surpuissant capable de voyager dans le temps. Actuellement à l’affiche au Mégarama.

Nazareth sur quatre roues
Nazareth, Israël. Le film se déroule en grande partie dans la vieille Volvo d’Abu Shadi qui sillonne la ville en compagnie de son fils. A bord de son véhicule il distribue,  comme le veut la tradition palestinienne, du « wajib » : des invitations en mains propres pour le prochain mariage de sa fille Amal. Des visites qui permettent, souvent avec humour et toujours avec tendresse, de dresser petit à petit un portrait contrasté de la société israélienne. Avec Wajib. L’invitation au mariage, la réalisatrice palestinienne Annemarie Jacir propose un road-movie tendre et drôle sur le fossé générationnel et idéologique entre un père et son fils. Le 25 mai à l’Auditorium du MMVI à Rabat, à 21h

Concert 

L’univers Dorsaf
Elle avait conquis son public en reprenant le riche répertoire du poète persan Omar Khayyam, puis celui des grandes chanteuses de langue arabe telles qu’Oum Khalsoum et Asmahan. Dans les Greniers du Sultan Moulay Ismail, la chanteuse et musicologue tunisienne Dorsaf Hamdani propose cette fois-ci une rencontre fantasmée et lumineuse de la diva libanaise Fairouz et de l’icône française Barbara. Mélodies nées au Liban ou en bord de Seine, le pétillant de la première semble éclairer les spleens de la deuxième pour un concert détonnant et exceptionnel. Sous la direction musicale de Daniel Mille qui intervient sur ce projet avec des arrangements épurés, Dorsaf Hamdani réinvente le répertoire de ces deux artistes, comme elles, libre et anticonformiste. La première partie sera assurée par Moukhtar Guinia. Le 25 mai dans les Greniers du Sultan Moulay Ismail à Meknès. Dans le cadre des Nuits du Ramadan de l’Institut français au Maroc. www.if-maroc.org 

Théâtre 

Que Dieu répare
Comment fait-on pour réussir l’éducation de ses enfants ? Qu’est-ce qu’une éducation réussie si ce n’est une projection fantasmée des propres désirs et frustrations des parents ? S’il est difficile, voire impossible, de livrer la recette d’une bonne éducation, il demeure intéressant de susciter la réflexion autour de ces questionnements. C’est l’ambition de la pièce théâtrale, en arabe dialectal, Allah Islah (littéralement « Que Dieu répare ») qui sera jouée le 25 mai à Salle Bahnin à Rabat.

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