Maria Latifi, l'hommage à une "grande sœur"

Maria Latifi, journaliste et directrice de la chaîne éducative Arrabiâ, est décédée le 15 mai à 66 ans. TelQuel Arabi a recueilli les témoignages de ceux qui l'ont connue.

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La journaliste Maria Latifi Crédit: DR

C’était une femme sans pareille. Elle traitait les gens comme une grande sœur, même ceux qu’elle ne connaissait pas. Chaque nouveau journaliste avait droit à ses conseils et elle lui servait de guide« , témoigne Samira Sitaïl, directrice générale-adjointe de 2M. C’est à la chaîne d’Ain Sebaa que Maria Latifi a fait ses début, puis notamment présenté l’émission culturelle Namadij. Maria Latifi a ensuite participé à l’élaboration de la vision générale de la 4, Arrabiâ, avant d’en prendre la direction dès le lancement, le 28 février 2005. Le 6 novembre 2017, elle prenait sa retraite à l’âge de 65 ans.

« Elle fait partie de l’histoire de 2M. Elle avait réussi à élaborer une pensée moderniste à portée universelle dans la langue de Molière, mais avec une teinte marocaine« , affirme pour sa part Atik Benchiguer, animateur de plusieurs émissions sur la chaîne de Aïn Sebaâ. « Elle était un point lumineux dans le champ médiatique« , ajoute l’animateur, regrettant que les responsables n’aient pas davantage capitalisé sur l’expérience de la défunte pour former de nouvelles générations de journalistes.

« Son bureau était ouvert à tout le monde et elle était présente même lors des vacances annuelles« , affirme encore un journaliste qui a travaillé avec elle.

« Elle avait une attention particulière pour sa famille. Disons qu’elle conseillait ses frères, ses sœurs avec les neveux et les nièces sans parler de sa mère. C’est elle aussi qui mettait la main à la poche chaque fois qu’il y avait besoin« , se rappelle Samira Sitaïl. « Elle a dédié sa vie à la protection de sa famille. En ce sens, elle était l’exemple de la femme marocaine responsable« , ajoute la DGA de 2M.

« Elle a toujours cherché à cacher sa souffrance avec la maladie. Que Dieu ait son âme!« , conclut-elle. Elle garde aussi le souvenir une cérémonie entre amies, avec henné et tolba (fkihs qui psalmodient le Coran), que Maria Latifi avait tenue à organiser il y a à peine plus d’un mois.

Par Moussa Matrouf

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