Laenser: "Il n'est pas possible de continuer encore quatre ans dans cette situation"

Le chef du Mouvement populaire critique à son tour les récentes déclarations de Abdelilah Benkirane. Elles remettraient en cause l'avenir de la coalition gouvernementale, selon Mohand Laenser.

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Mohand Laenser réagit à son tour aux déclarations de Abdelilah Benkirane. Après avoir gardé le silence durant plus deux semaines, le secrétaire général du Mouvement populaire a condamné, dans son discours d’ouverture du Conseil national du parti tenu le 17 février, les propos de l’ancien patron du PJD, qui s’était attaqué à Aziz Akhannouch et Driss Lachgar, le 4 février. « Il n’est pas possible de continuer encore quatre ans dans cette situation », a lancé Laenser, joignant sa voix à celles du RNI et l’USFP, qui avaient appelé à une réunion de la majorité pour clarifier la position du PJD au sein de la coalition gouvernementale.

« L’objectif de ses dernières déclarations est d’amplifier les différends au sein de la majorité. Nous en sommes conscients et nous sommes aussi conscients de notre responsabilité au sein de la coalition gouvernementale », a déclaré encore Mohand Laenser. Et de tancer le groupe parlementaire du parti de la lampe : « Notre parti exige de la clarté au sein de la majorité à laquelle nous sommes attachés. Mais, parfois, nous avons du mal à distinguer ceux qui font partie de la majorité de ceux de l’opposition, surtout au parlement. »

Dans son intervention devant la Jeunesse du PJD, Abdelilah Benkirane avait critiqué Aziz Akhannouch en le mettant en garde contre le « mariage entre la politique et l’argent ». « Les hommes d’affaires sont meilleurs gestionnaires que les hommes politiques, c’est possible. Quand ils gèrent leurs affaires et leurs sociétés, leur argent et la bourse. Mais seuls les hommes politiques savent se comporter avec les citoyens », tonnait l’ancien Chef du gouvernement, qui avait qualifié aussi Driss Lachgar de joueur de sumo.

Des déclarations qui avaient provoqué l’ire des patrons du RNI et de l’USFP. Le 8 février, aucun ministre du RNI n’a assisté au conseil de gouvernement. Deux jours plus tard, l’absence des ministres du parti de la colombe d’une réunion présidée par le Chef du gouvernement consacrée au développement de l’Oriental a fait couler beaucoup d’encre, renforçant le soupçon d’un boycott malgré un démenti de certains responsables du RNI.

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