RSF s'inquiète de la condamnation à 4 ans de prison d'un journaliste marocain

Dans un communiqué, Reporters sans Frontières (RSF) a fustigé les poursuites judiciaires à l'encontre de 5 journalistes marocains.

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“L’UNESCO reste profondément troublée par l’hostilité et la violence dont sont victimes de trop nombreux journalistes à travers le monde”, a déclaré Audrey Azoulay, directrice de l'UNESCO. Crédit: DR

« Abdelkabir al Horr, le fondateur du site d’information généraliste Rassdmaroc, a été condamné jeudi 1er février à quatre ans de prison ferme par la Cour d’appel de Rabat », indique un communiqué de Reporters sans Frontières, rendu public vendredi.

Il était poursuivi depuis août 2017 pour « apologie du terrorisme, incitation à une manifestation interdite dans la région du Rif et insulte à corps constitué ». Selon l’avocat d’Abdelkabir al Horr, cité par l’ONG, « la justice a reproché au journaliste des écrits sur le Hirak sur une page Facebook qu’il ne gère plus depuis 2016 », poursuivant que « la cour a refusé une demande d’expertise technique ».

RSF a demandé « la libération immédiate d’Abdelkabir al Horr et l’abandon des charges pour l’ensemble des journalistes qui n’ont fait que leur travail d’information”. L’ONG rappelle que 4 journalistes d’Al Massae, Akhbar al Yaoum et Aljarida24 sont poursuivis pour « avoir publié des extraits d’une enquête parlementaire confidentielle sur des soupçons de corruption à la Caisse marocaine des retraites ». Leur procès s’est ouvert le 25 janvier dernier au tribunal de première instance de Rabat.

Le Maroc figure à la 133ème place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse en 2017, derrière l’Afghanistan, le Liberia ou encore le Niger.

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