7.000 ouvrières agricoles marocaines annoncées en Espagne pour 2018

Une immigrée marocaine récoltant des fraises dans la province espagnole de Huelva. (Crédit photo: AFP)

En 2018, plus de 7.000 travailleuses saisonnières marocaines seront envoyées en Espagne pour assurer la cueillette des fruits rouges. Un chiffre en nette augmentation par rapport aux années précédentes, dû à l’extension et à la diversification des exploitations.

Au moins 7.000 ouvrières agricoles marocaines seront recrutées, afin de participer à la campagne agricole 2018 dans la province de Huelva – l’une des huit provinces de la communauté autonome d’Andalousie, dans le sud de la péninsule ibérique.

« À la lumière des dernières discussions que nous avons eues avec la partie espagnole, cette estimation sera certainement revue à la hausse. Un nouveau recrutement est déjà prévu« , explique Anouar Alaoui Ismaili, directeur du marketing, de la communication et de la coopération à l’Agence nationale de la promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) – organisme chargé de trouver la main-d’œuvre côté marocain.

Les effectifs ont connu une baisse importante suite à la crise économique de 2008, se stabilisant autour de 2.000 ces dernières années. Ce n’est qu’en l’an dernier qu’ils sont repartis à la hausse, atteignant 4.583 sur l’ensemble de la saison 2017 (de mars à juin).

Un regain qui s’explique à la fois par l’extension des surfaces exploitées, ainsi que la diversification des cultures: initialement spécialisées dans la production de fraises, les coopératives s’ouvrent aujourd’hui aux framboises et aux myrtilles arbustives.

Ces échanges d’ouvriers sont le fruit d’un accord bilatéral signé à Madrid, le 25 juillet 2001. Celui-ci prévoit la régulation « de façon ordonnée et coordonnée » des flux de travailleurs entre les deux pays. Chaque année, les autorités espagnoles communiquent leurs besoins à leur ambassade de Rabat, qui les transmet au ministère marocain de l’Emploi et à l’ANAPEC.

« La campagne de recrutement 2018 n’a pas été officiellement lancée », affirme Anouar Alaoui Ismaili, précisant que « des discussions sont en cours ». Si les critères de sélection n’ont pas encore été spécifiés, les postulantes peuvent d’ores et déjà s’attendre à parapher un contrat de trois mois, pour une rémunération journalière de 39,48€ (432,44 dirhams).

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