Depuis Marrakech, DSK prédit la fin du PS et livre son avis sur Macron et Trump

D'habitude très discret depuis son retrait de la scène politique, Dominique Strauss Kahn a livré son avis sur Emmanuel Macron, Donald Trump et la situation du PS dans un entretien accordé à la World Policy Conference TV.

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Capture d'écran

Depuis son départ de la vie politique en 2011, et son retrait à Marrakech, Dominique Strauss-Kahn s’est rarement exprimé devant la presse. A l’occasion de la World Policy Conference,  l’ancien directeur général du FMI a livré, devant les caméras, son avis sur le nouveau président français Emmanuel Macron mais aussi son homologue américain, Donald Trump.

Au sujet du nouveau président français, l’ancien ténor du PS, a déclaré:  » il n’est ni de gauche ni de droite. Je voudrais qu’il soit de gauche et droite« .  DSK a toutefois nuancé son propos en déclarant que le successeur de François Hollande peut faire « beaucoup de changements en France  » durant son quinquennat.

L’ancien ministre de l’Economie,  qui arbore un look nouveau avec une barbe, a également évoqué la situation de son parti, le PS. A ce sujet, il s’est montré sévère affirmant que la formation pas d’avenir politique.  Selon lui, le parti de la rose n’a  » pas su accompagner la mondialisation, se transformer quand le monde se transformait. Il est temps qu’il disparaisse et qu’une autre force, peut-être avec une partie des mêmes membres, apparaisse« .

Enfin, DSK  s’est exprimé au sujet de l’élection de Donald Trump à la présidence américaine. Pour l’ancien patron du FMI, le nouveau président américain « ne semble pas adapté à cette tâche » estimant que l’actuel occupant du bureau ovale ne respecte pas « les règles, les codes et le fonctionnement de la vie politique ».  Pour l’ancien ministre, le mandat de Donald Trump « peut finir de façon assez dangereuse ».

Rassemblement de responsables

Dominique Strauss-Kahn  n’était pas le seul homme politique français à  être présent à l’occasion de la World Policy Conference.  Deux déçus de la primaire des Républicains pour la présidentielle, en la personne d’Hervé Mariton et Jean-François Copé ont également pris part à la 10e édition de ce rassemblement qui se tient pour la troisième fois à Marrakech. L’Etat français était représenté lors de cet événement où l’ambassadeur de France au Maroc, Jean-François Girault, a lu un message du président Emmanuel Macron et  le directeur général de l’Agence française de développement, Rémy Rioux,  a évoqué le nouveau leitmotiv de son agence « Tout Afrique ».

Côté Marocain, la classe politique était représentée par le président du CESE et secrétaire général de l’Istiqlal, Nizar Baraka, qui s’est notamment exprimé sur le développement du continent africain. Lors de son intervention dimanche, il a insisté sur le besoin d’une régulation économique plus claire. Une idée qui figurait également dans l’intervention de la patronne des patrons, Meriem Bensalah lors de son intervention sur l’investissement en Afrique auquel a pris part le patron de l’OCP, Mostafa Terrab.  D’autres responsables marocains comme, Youssef Amrani, chargé de mission au Cabinet royal, ou encore Nezha Hayat, patronne de l’AMMC ont également été aperçus dans les couloirs du Four Seasons de Marrakech où se tenait la conférence.

De nombreux responsables internationaux comme  le premier ministre albanien, Edi Rama, et son homologue serbe, Ana Brnabic, ont également pris part aux travaux de ce congrès  évoquant notamment le sujet du Kosovo, objet de vives tensions entre les deux pays. La première édition de la conférence, en 2008, avaient permis au président français et russe de l’époque, Nicolas Sarkozy et Dimitri Medvedev, d’amorcer le retrait russe de Géorgie.

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