Altice dément le rachat de parts de 2M par Patrick Drahi

Le milliardaire franco-israélien Patrick Drahi a-t-il l'intention de prendre des "parts importantes" de 2M? Contactée par Telquel.ma, sa holding Altice dément.

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Patrick Drahi
Patrick Drahi le 7 novembre 2016, lors du lancement de BFM TV, à Paris. Crédit: Martin Bureau / AFP

L’information est sortie le 5 septembre sur le site d’information Barlamane : « Patrick Drahi pourrait racheter des parts importantes de 2M« . Maghreb Intelligence, site spécialisé notamment dans l’intelligence économique, rapportait que le milliardaire franco-israélien, 9e fortune de France en 2016, entrerait dans le capital de la deuxième chaîne marocaine 2M, « qui connait de grandes difficultés financières depuis quelques années déjà« .

Contactée par Telquel, sa holding Altice dément pourtant formellement. « Ces informations sont fausses. Le journaliste qui a publié cela n’a même pas cherché à nous contacter« , nous déclare Arthur Dreyfuss, porte-parole d’Altice. « Notre stratégie d’investissement dans les médias et contenus se déploie exclusivement dans les pays où nous détenons des actifs télécoms (États-Unis, France, Israël, Portugal, République Dominicaine)« , argumente la même source.

Salim Cheikh, PDG de 2M, refuse de commenter l’information, n’étant que « gestionnaire de 2M« . Il nous explique que « c‘est une question qui concerne les actionnaires« .

Alors que la chaîne de télévision est détenue à majorité par l’État, une source autorisée au ministère de la Communication nous explique « ne pas pouvoir confirmer ou infirmer ces informations, car aucun document officiel n’est encore arrivé au ministère« . « Rien n’est officiel« , réitère la même source. Le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Boussaïd, n’a pas pu être joint dans l’immédiat.

L’empire médiatique Drahi

Patrick Drahi, qui croule sous 50 milliards de dettes pour construire son empire à crédit, s’intéresse particulièrement aux médias. Né en 1963 d’une famille juive de Casablanca, il s’intéresse d’abord aux câblo-opérateurs. Il déroule des câbles dans tous les pays cités par son service de communication avant d’investir dans les médias.

En 2014, il met la main sur SFR. Dans la foulée, il sauve de la faillite le quotidien Libération, dans lequel il injecte 18 millions d’euros. Un an plus tard, il rachète L’Express et L’Expansion. Propriétaire de i24news en Israël, il rachète aussi Next Radio TV qui englobe les chaînes BFM TV, BFM Business et RMC. Toutes les activités de ces médias sont regroupées en avril 2016 au sein de SFR Group.[/encadre]

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