Subvention du butane: Chabat attaque Akhannouch, les pétroliers répondent

Le secrétaire général de l'Istiqlal a accusé le patron du RNI d'avoir "profité des 13 milliards de dirhams" destinés à la subvention du gaz butane lors d'une intervention devant les membres de son parti.

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Hamid Chabat © Yassine Toumi / TELQUEL

Aziz Akhannouch est dans le viseur de Hamid Chabat. Lors d’une rencontre du parti de la balance le 12 février à Kénitra, le zaïm de l’Istiqlal a accusé le président du RNI et patron d’Afriquia Gaz « d’avoir profité des 13 milliards de dirhams destinés à la subvention du gaz butane« , ce qui « a entravé les aides aux plus démunis« .

Cette déclaration du leader de l’Istiqlal a fait réagir le Groupement des pétroliers du Maroc (GPM) qui réfute des propos « tendant à diffuser de la désinformation et à induire l’opinion publique en erreur » dans un communiqué publié le 13 février. Dans cette communication, le GPM va même plus loin. Les pétroliers estiment en effet qu’en répandant « des informations complètement fausses sur la subvention de l’État au gaz butane« , Hamid Chabat fait preuve d’un « manque de maîtrise flagrant de tous les principes de la compensation« .

Le RNI réagit

Lors de son intervention du 12 février, Hamid Chabat a enchainé les attaques contre le président du RNI. « Il [Aziz Akhannouch, NDLR] a commencé la politique il y a 20 jours. Il affirme compter sur des cadres au sein de son parti, mais le meilleur de ses cadres vaut le dernier des cadres de l’Istiqlal ».

Après cette intervention, un communiqué a été publié sur le site officiel du parti de la colombe dans lequel il est précisé que le « RNI se donne le droit de répondre [à ces attaques, NDLR] au moment qu’il jugera opportun« . Cette communication du parti d’Akhannouch ne contient aucune mention directe à Hamid Chabat ou à son parti.

Le patron de l’Istiqlal est au centre des polémiques depuis ses propos sur la « marocanité » de la Mauritanie tenus en décembre dernier au cours d’une rencontre avec les syndicalistes de l’Union générale des travailleurs au Maroc (UGTM). Hamid Chabat a également été recadré par le ministère de l’Intérieur le 10 février pour un article publié le 8 février sur le site de son parti, accusant l’État d’avoir mené des enlèvements et de porter atteinte à l’intégrité physique des leaders politiques.

Lire aussi : Hassad dénonce « les accusations arbitraires et irresponsables » de Chabat

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