Clients de taxis casablancais, connaissez vos droits!

Un arrêté du wali de Casablanca impose des règles plus strictes aux chauffeurs de petits taxis.

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Les chauffeurs de taxi devant le siège de l'UMT. Crédit : Yassine Toumi

Le wali de Casablanca Khalid Safir a publié un arrêté dans lequel il détaille les règles que doivent observer les petits taxis de la métropole, selon plusieurs sources médiatiques. Une décision qui n’est pas du goût des centrales syndicales CDT et UGTM. Ces dernières ont protesté devant le siège de la wilaya de Casablanca-Settat dans la matinée du mercredi 25 janvier .

Le nouveau texte reprend dans les grandes lignes les règles déjà imposées aux taxis, mais qui n’étaient pas appliquées jusque-là. Le récent arrêté y ajoute de nouvelles dispositions, notamment en matière de sanctions et de gestion des services de voitures de transport avec chauffeur (VTC – type Uber).

Le bureau des taxis est désormais l’organe exécutif responsable de la gestion de l’activité des chauffeurs. Il reçoit les plaintes des passagers, mais reste rattaché à la préfecture de la police de Casablanca. Avant cet arrêté, les clients déposaient les plaintes dans un bureau spécialisé à la préfecture de police. Ce changement a pour but de simplifier le dépôt et le traitement des plaintes des passagers.

Et pour cause, les clients ont désormais plus de droits. Les chauffeurs peuvent se voir confisquer le permis en cas de litige avec un client. Ainsi, en cas de refus de transporter un client, le chauffeur écope d’un mois de retrait de permis. Seule exception: le chauffeur a le droit de refuser de prendre un client si ce dernier est en état d’ivresse. L’interdiction de refus d’un client existait déjà, mais elle est désormais plus sévèrement réprimée.

Le client choisit l’itinéraire

Le taximan ne peut en aucun cas imposer un itinéraire au client, au risque de se voir retirer le permis pendant trois mois. Cette disposition n’est pas nouvelle. En revanche, si le chauffeur transporte plusieurs personnes vers des itinéraires différents, il peut désormais choisir le chemin à condition toutefois d’avoir obtenu l’approbation des clients. Par ailleurs, tous les chauffeurs de taxi doivent être munis de GPS.

Pas de transport sans autorisation

Les nouveaux services de transport comme Uber et Careem n’ont plus le droit de travailler sans autorisation préalable des autorités. Cette disposition n’est pas davantage clarifiée pour l’heure. L’arrêté sanctionne toujours les transporteurs illégaux, les fameux « khettafas ». La sanction peut aller jusqu’à la confiscation du véhicule utilisé.

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Nombre de ces règles ne sont pas nouvelles. Ce document, connu de tous les taximen, était jusque-là peu appliqué. Le nouvel arrêté va-t-il changer la donne? 

 

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