Étude: La jeunesse marocaine très attachée à la religion

Le comportement des jeunes dans le monde arabe a été décrypté par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Les jeunes marocains affirment être très attachés à la religion.

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La Mosquée Koutoubia, sur la place Jemaa El Fna. Crédit: Joaomaximo / Flickr

Les jeunes marocains sont très attachés à la religion. C’est ce que révèle le rapport sur le développement humain arabe publié par le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) le 29 novembre. Selon cette étude, qui concerne l’ensemble de la région MENA, la religion est un facteur important dans la vie quotidienne de 93 % des jeunes marocains âgés de 15 à 24 ans. Les jeunes marocains sont assez constants dans leur attachement à la religion. En 2010, ils étaient déjà 93 % à la considérer comme importante dans leur vie quotidienne.

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Au Maroc, la religion est donc bien plus importante qu’au Koweït (80 %) ou qu’en Tunisie (89 %). En général, la religion a une forte présence chez les jeunes de la région MENA. Elle « affecte l’idéologie et les orientations intellectuelles des jeunes, et la façon d’agir envers la société et la famille »  note le PNUD.

Cette importance du fait religieux pourrait s’expliquer par « une rapide urbanisation et globalisation ainsi qu’un développement technologique qui ont induit des changements majeurs dans les sociétés et qui ont renforcé un clivage entre le passé et le présent, entre les générations, entre le gouvernement et son peuple ». Les jeunes continuent à se tourner vers la religion pour contrer un « sentiment global d’exclusion et un manque d’opportunités ».

Des jeunes peu radicalisés

S’ils restent très attachés à la religion, les jeunes n’adhèrent pas forcément aux mouvements radicaux. Selon le rapport, environ 8 % d’entre eux ont un avis positif sur l’organisation État islamique (EI). La Mauritanie, le Soudan et l’Algérie sont les pays avec la vision la plus positive de l’EI. L’Irak, la Jordanie et le Liban sont les pays se sont prononcés hostiles à la pensée du groupe extrémiste.

Crédit: PNUD.
Crédit: PNUD.

Pour le PNUD, la « majorité écrasante des jeunes dans la région arabe ne souhaite pas s’engager dans des groupes ou des activités extrémistes violentes. » Néanmoins, une minorité des jeunes est ouverte à adhérer à des groupes violents qui prétendent lutter pour le changement.

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