Akhannouch-Benkirane: Vers le déblocage des tractations ?

Un nouveau round de négociations entre Abdelilah Benkirane et Aziz Akhannouch devrait faire avancer la formation de la majorité, qui comprendrait aussi l’USFP.

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A. Akhannouch et A. Benkirane le 30 octobre à Rabat. Crédit : R. Tniouni / TelQuel

Les tractations sont-elles en passe d’être « débloquées » ? Selon une source au fait des négociations, le Chef du gouvernement désigné devrait rencontrer le président du RNI Aziz Akhannouch ce 29 novembre. Un nouveau round de négociations où le chef de file du parti de la colombe exposera ses conditions face à un Benkirane qui s’accroche mordicus à son alliance avec l’Istiqlal. « On est désormais presque sûrs que les négociations vont avancer », lâche une source proche du chef du gouvernement.

Le RNI revient au galop

S’adressant aux militants de son parti le 27 novembre, Aziz Akhanouch a égrené quelques critères que devront réunir ses membres pour prétendre à des portefeuilles. Un signe d’évolution dans le processus de tractations ? « De toute façon, le RNI n’a jamais fait mystère de sa volonté de participer au gouvernement. Ce qu’il veut, c’est évincer l’Istiqlal », rappelle un cador du PJD sous couvert d’anonymat.

Condition balayée par Abdelilah Benkirane, qui n’entend pas lâcher le parti de Hamid Chabat. « Akhannouch semble l’avoir bien compris. Maintenant, il peut jouer une autre carte, celle du parti de l’Union constitutionnelle, son allié », poursuit notre source. Contacté par TelQuel le 15 novembre, Abdelilah Benkirane s’est dit prêt à faire une concession : « Je n’ai pas de problème avec l’Union constitutionnelle. Le RNI et l’UC peuvent rejoindre tous les deux la majorité. Mais que chacun négocie de son côté. »

Le nouveau round de négociations rapprochera-t-il les deux formations ? « Le blocage sera surmonté car le RNI fera partie, dans tous les cas, du prochain gouvernement. C’est juste une question de temps », tranche une source proche du chef du gouvernement

Et le parti de la rose ?

L’USFP conditionnait sa participation à « une proposition d’offre politique et programmatique ainsi que l’organigramme du gouvernement ». Une condition qui semble céder la place à un plus franc accord de principe : « Lors de sa rencontre avec Benkirane le 25 novembre, Lachgar s’est dit prêt à participer à la coalition gouvernementale sans attendre l’offre en question », nous confie un membre du bureau politique du PJD. Accord qui laisse présager une coalition composée de cinq partis : le PJD, l’Istiqlal, le RNI, le PPS et l’USFP. « C’est le scénario le plus probable à ce stade des négociations », conclut notre interlocuteur.

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