Les chefs d'État débarquent à la COP22

Une semaine après le début de la COP22 à Marrakech, les chefs d’État et une ribambelle de ministres et chefs de délégation atterrissent dans la ville ocre. Ils seront accueillis mardi par le roi Mohammed VI.

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© Yassine Toumi / TELQUEL

Depuis dimanche après-midi, les chefs d’État et de délégation débarquent au fur et à mesure à Marrakech pour la COP22. L’émir du Koweït, cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba et le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara ont déjà posé le pied au Maroc.

Dans un communiqué diffusé le 12 novembre par la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), plus de 70 chefs d’État sont mentionnés. Du continent européen, le président François Hollande sera présent ainsi qu’Albert II de Monaco et Filip Vujanovíc, président du Monténégro. Les chefs de gouvernement de Madrid, Mariano Rajoy et de Lisbonne, António Costa, feront aussi le déplacement.

Côté Moyen-Orient et Afrique du Nord, les présidents d’Égypte et d’Irak, Abdel Fattah Al-Sissi et Mohammed Fuad Masum se déplacent ainsi que les émirs du Koweït et du Qatar. Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed et le vice-président iranien Masoumeh Ebtekar seront aussi de l’événement. La Palestine sera représentée par son chef du gouvernement, Rami Hamdallah.

Les pays africains sont représentés par une trentaine de chefs d’État. Du continent américain, la présidente du Chili Michèle Bachelet fera le déplacement ainsi que les premiers ministres caribéens. Les îles du Pacifique, pays insulaires très concernés par la montée des eaux, ont dépêché leurs présidents pour négocier. Les autres pays sont représentés par des hauts responsables.

Accueillies par le roi Mohammed VI

Toutes ces personnalités seront accueillies dès mardi par le roi Mohammed VI, revenus samedi de sa tournée africaine et qui fera un premier discours lundi à la mi-journée. Après un déjeuner au palais royal, les hôtes des Nations unies et du Maroc vont se retrouver pour établir « un plan viable pour fournir au moins 100 milliards de dollars par an aux pays en développement afin de soutenir l’action climatique », précise un communiqué de la CNUCC. En somme, transformer l’accord de Paris en actions concrètes. Chacun des chefs d’État va prendre la parole durant l’après-midi du mardi 15 et la journée du mercredi 16 novembre.

Des négociations sous tension

Mais ces discussions s’annoncent un peu difficiles avec les États-Unis. Le secrétaire d’État John Kerry, qui débarque au Maroc pour participer à la COP22, devrait être accompagné de l’envoyé spécial pour le changement climatique, Jonathan Cooper, pour confirmer le soutien de la première puissance mondiale à l’accord de Paris.

Lire aussi : Donald Trump peut-il vraiment menacer l’accord sur le climat ?

La secrétaire exécutive de la CCNUCC, Patricia Espinosa, co-hôte de la COP22, reste pourtant optimiste. Le fait que 105 pays aient désormais ratifié l’Accord de Paris entré en vigueur le 4 novembre lui donne « beaucoup de poids et beaucoup de crédibilité », a-t-elle déclaré. Les résultats de ces discussions sont attendus le jeudi 17 novembre.

 

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