Cent intellectuels, militants et politiques lancent un appel à Nabila Mounib

Cent personnalités issues de la scène politique et de la société civile ont adressé un appel à Nabila Mounib, lui enjoignant de poursuivre ses efforts pour constituer une force politique alternative à même de réussir la transition démocratique.

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Nabila Mounib Crédit: Yassine Toumi / TelQuel

Une centaine d’intellectuels, de militants et de personnalités de la société civile ont adressé un manifeste à Nabila Mounib, secrétaire générale du PSU (Parti socialiste unifié, gauche). Ils appellent Mounib à faire de l’expérience de la Fédération de la gauche démocratique (FGD), dont est membre le PSU, un premier jalon pour l’émergence d’une « nouvelle force politique alternative ».

L’appel, publié dans le quotidien Akhbar Al Yaoum du 20 septembre, est signé par plusieurs personnalités du monde politique, associatif et intellectuel, à l’instar du juriste Abdelaziz Nouidi, de l’écrivain Mohamed Berrada, du militant et économiste Fouad Abdelmoumni, de l’avocat Abderrahim Jamaï, de l’écrivain et journaliste Driss Ksikès, du sociologue Abdessamad Dialmy et d’autres encore.

Les signataires du texte notent « le caractère exceptionnel de la présence de [Mounib] sur la scène politique nationale », et disent suivre les préparatifs électoraux de la FGD, tout espérant que ce soit « un premier jalon dans le cadre d’un projet politique plus global et le point de départ de la construction d’une nouvelle force politique » à même de redonner confiance aux citoyens qui « ont déserté les urnes ».

Ils estiment ainsi que « l’expérience de ces dernières années n’a pas mis notre pays sur la voie d’une réelle transition démocratique et d’un décollage économique véritable (…) malgré l’impulsion provoquée par le mouvement du 20-Février et les dispositions politiques qui ont suivi, le pouvoir de décision est resté limité à de cercles fermés ». 

Toutefois, les signataires de l’appel refusent que « les Marocains soient pris entre le marteau et l’enclume », c’est-à-dire entre « la ligne (politique) affirmant que la ‘réforme’ n’est possible qu’en s’arrangeant avec les corrompus, et celle prônant une ‘modernité’ tronquée et superficielle, qui justifie l’autoritarisme sous couvert de lutte contre l’obscurantisme », peut-on encore lire dans cet appel.

 

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